L'objectif de la politique du gouvernement, dans le secteur de l'agriculture, est d'atteindre l'indépendance alimentaire, d'ici les cinq années à venir, en réduisant les importations. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural (MADR), sur les ondes de la radio. "L'Algérie dispose d'une politique de développement et de renouveau rural et agricole et se fixe comme objectif la sécurité alimentaire". Rachid Benaïssa a, dans ce sens, indiqué que la facture d'importation alimentaire a été diminuée en 2009. "En 2009, les disponibilités alimentaires commercialisées dans le pays étaient de 20 milliards de dollars (Mds) et 5,4 Mds d'importation ce qui fait 26 Mds de disponibilité alimentaire mise sur le marché" a-t-il assuré. "Nous travaillons pour consolider et améliorer la production et diminuer l'importation, d'autant plus que les 2/3 des importations sont des céréales et des produits laitiers", a-t-il ajouté. Evoquant la production céréalière, le ministre a affirmé «qu'il y aura, cette année, du blé en quantité et en qualité, mais pas assez d'orge, comme cela a été le cas l'an dernier». Concernant l'exportation d'orge, le ministre a fait savoir que les premiers bateaux partiront d'Alger à partir du 15 juin, 300.000 tonnes seraient concernées. Le ministre avancera l'installation prochaine d'une nouvelle entreprise publique de froid et la réhabilitation des entrepôts abandonnés pour conserver la viande et d'autres produits. Interrogé sur le foncier agricole, Benaïssa a parlé des terres des anciens colons qui appartiennent à l'Etat et qui ne seront exploitées que dans le cadre du régime de concession. Ce seront 2,5 millions d'hectares qui sont concernés par la nouvelle loi sur l'orientation agricole. La concession se fera sous des conditions et les étrangers sont exclus de ce régime, a assuré le ministre. En chiffre, il y a actuellement 218.000 exploitants et 100.000 EAI et EAC. En majorité, ils respectent les règles de concession.