Le géant sud-coréen de l'électronique et de l'électrodomestique LG renonce à son projet de racheter l'entreprise nationale des industries électroniques (ENIE), avons-nous appris auprès de la société sud-coréenne qui vient d'ouvrir officiellement sa succursale en Algérie. Lors d'un point de presse tenu à Alger, le directeur en charge des opérations de LG en Afrique du nord et au Moyen-Orient nous a déclaré en aparté que le groupe sud-coréen a renoncé à son projet suite à la situation de blocage dont souffraient les négociations avec la partie algérienne. La partie coréenne estime que les négociations ont trop traîné, ce qui signifie que l'Etat algérien tient à l'entreprise ENIE. Grâce à une nouvelle stratégie, LG entend se redéployer en Algérie et vise, comme premier objectif à la fin de l'année en cours, un chiffre de 130 millions de dollars de ventes. LG n'a fait donc que confirmer l'abandon de son projet de racheter ENIE puisque le désormais ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a fait comprendre récemment que les négociations entre son département et LG ont abouti à un échec. Le, désormais, ministre des Statistiques et de la Prospective avait annoncé, lors d'une visite à Sidi Bel Abbès, que ENIE pourrait tisser un partenariat avec une firme chinoise pour consolider sa position sur le segment très concurrentiel de l'électronique grand public, en particulier celui des téléviseurs. Les responsables de LG en Algérie affirment ne pas être au courant de cette nouvelle alliance avec les Chinois mais expliquent que leur renoncement à ENIE s'explique par le fait que l'Etat algérien entend assainir la situation financière de l'entreprise afin qu'elle puisse redémarrer sur de solides bases. L'ENIE figure parmi les entreprises publiques concernées par la politique d'assainissement financier. Elle est considérée également comme étant un des piliers sur lesquels reposera la stratégie de redéploiement du secteur public économique. Le gouvernement a décidé, à cet effet, d'aller vers l'effacement des dettes de l'entreprise qui ont atteint les 1.500 milliards de centimes. Le processus de l'assainissement financier de l'entreprise a été enclenché en 2009 et devrait s'achever avant la fin de l'année en cours, si l'on tient compte de la feuille de route adoptée par le Conseil des participations de l'Etat. La fin de ce processus d'assainissement financier devrait donner naissance à un plan d'investissement de 500 milliards de centimes. Quant au Sud-Coréen LG, l'abandon de la piste ENIE et l'échec de son partenariat avec Essalem Electronics l'ont conduit à la création de sa succursale algérienne depuis jeudi dernier. LG entend ouvrir, à court terme, une cinquantaine de points de vente.