Les Guerriers du désert, surnom donné aux Verts, ont promis de se battre farouchement lors de ce mondial afin de hisser haut l'étendard algérien. Le message est chargé de symbolique d'autant plus que certains joueurs n'ont jamais foulé le sol algérien. Par ce temps de désert politique, les jeunots mettent au repos le moral des troupes politiques nationales, déstabilisées par la célérité des événements sportifs qui ont mis, sens dessus dessous, la planète entière, faisant oublier jusqu'au réchauffement climatique. Ou encore la crise économique mondiale dont les séquelles se font sentir jusqu'aux tréfonds des bidonvilles de Cap Town et Johannesburg, et dont les populations pauvres ont été éloignées des centres urbains. Le papillon de Ban Ki-moon, le super SG de l'ONU reçu en grande pompe par le président sud-africain, était mal à propos dans ce décor, à forte raison qu'il était question de scolarisation des populations déshéritées de l'Afrique. Comme quoi, cynisme et business font bon ménage. Inutile d'ailleurs de faire 14.000 kilomètres pour s'en apercevoir, un simple chiffre dans un plan quinquennal a ramolli tout un parterre de capitaines de l'industrie qui ont retrouvé, comme par hasard, leur réflexe pavlovien. La bouderie relevait plus d'un caprice que d'une vision. Un caprice qui se chiffre quand même en centaines de millions d'euros.