Les services de la sûreté sont parvenus, avant-hier, au niveau de la RN11, dans la commune de Hassi Bounif à la saisie de 200 bouteilles de boissons alcoolisées qui étaient chargées à bord d'un véhicule et que le propriétaire tentait de revendre dans les quartiers limitrophes, sans avoir obtenu, au préalable, une autorisation pour exercer cette activité. Ceci intervient au moment où de nombreuses régions isolées qui enregistrent un manque en matière de centres de sûreté connaissent la propagation du trafic des boissons alcoolisées, de toutes marques, selon les affirmations d'un habitant de l'un des quartiers de la commune de Hassi Bounif qui dira: «Certains individus procèdent à la vente illicite de boissons alcoolisées, à l'intérieur même de leurs domiciles. D'ailleurs, ces boissons sont revendues à des enfants, alors que la vente aux mineurs est strictement interdite par la loi, vu qu'elle entraîne à la délinquance, jeunes hommes et enfants. Ces derniers ne dépassent même pas les 14 ans.» Une citoyenne, mère de trois enfants, âgés entre 16 et 24 ans ajoutera de son côté: «J'ai vraiment peur pour mes enfants, vu la présence de ces individus qui n'hésitent pas à vendre leur marchandise aux enfants. Ces marchands illicites activent chez eux, sans aucun scrupule et loin de tout contrôle, d'autant plus que de nombreux jeunes de la région ont très tôt quitté les bancs de l'école et sont devenus, vu l'oisiveté, des adeptes de la boisson, chose qui les entraîne à commettre inconsciemment différents délits et se retrouver ainsi derrière les barreaux.» Notre interlocutrice poursuivra encore: «Cette activité illicite a été motivée par l'absence d'une présence des services de la sûreté ou de gendarmerie.» Par ailleurs, les services des gardes frontières, relevant du commandement régional de la gendarmerie nationale d'Oran et dans le cadre de la lutte contre le trafic et le commerce illicite des boissons alcoolisées, ont recensé la saisie de plus de 2171 bouteilles de boissons alcoolisées, durant le seul premier trimestre de l'année en cours. Les propriétaires de cette marchandise, saisie au niveau des frontières terrestres du Maroc, tentaient de l'introduire pour l'écouler illicitement sur le marché local, en ayant recours à des transactions, avec d'autres marchandises beaucoup plus utiles et moins néfastes. A savoir que l'été est la saison qui connaît la propagation de ce phénomène, notamment dans les quartiers populaires et les zones isolées qui manquent de sécurité, ce qui ouvre aux jeunes les portes de la délinquance, et ce en l'absence de contrôle de la part des autorités habilitées.