La pénurie signalée des timbres fiscaux, il y a des mois de cela, continue à provoquer la grogne chez les citoyens, puisqu'ils n'ont le droit qu'à une réponse évasive et laconique de la part des préposés aux guichets des bureaux de poste ou encore des services concernés des impôts. Ils sont nombreux à venir tous les jours aux guichets de vente des timbres fiscaux et de s'interroger sur les raisons pour lesquelles d'autres wilayas de l'Ouest, comme Oran par exemple, disposent de ce fameux timbre, utilisé pour retirer des documents importants, comme le casier judicaire, la nationalité, la déclaration de perte, la résidence, et aussi pour le paiement des procès-verbaux des infractions routières commises par les conducteurs de véhicules qui vivent un état de rage. Selon certains témoignages, les timbres fiscaux sont vendus sous les comptoirs dans certains kiosques multiservices, à un prix évalué entre 40 et 50 dinars. «Il serait préférable de l'acheter à ce prix puisque ça m'évitera les frais de déplacement jusqu'à la ville d'Oran, ou ailleurs, et des heures d'attente devant le guichet d'un bureau de poste ou des impôts sans garantie de pouvoir l'acheter», dira un jeune licencié dans le besoin d'un casier judiciaire pour pouvoir compléter son dossier pour passer un concours. Interrogé sur ce phénomène, un responsable de la direction locale d'Algérie poste, avait précisé «que le problème de pénurie des timbres fiscaux dépasse leurs services, puisque la direction générale des Impôts est seule habilitée à les distribuer au niveau des différentes wilayas du pays».