Le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) est favorable pour l'Algérie, pays exportateur de pétrole et à vocation gazière. Dans sa dernière publication sur les perspectives à moyen terme (5ans) du gaz et du pétrole, l'AIE prédit que l'année en cours sera moins tendue que l'année passée pour les deux types d'énergie, à condition qu'il y ait davantage d'investissements. L'année 2009 a été marquée par une tendance baissière de la demande mondiale et le recul du volume des investissements, suite à la crise économique qui n'est pas à son dernier stade. Selon l'AIE, l'augmentation de la production de gaz sera soutenue par la découverte d'importants gisements de schistes aux Etats-Unis. Cependant, les prix risquent de subir un véritable coup de Trafalgar suite aux nouvelles technologies expérimentées aux Etats-Unis d'Amérique dans le domaine du gaz. Quant au pétrole, la situation se caractérise par la stabilité des investissements dans le domaine de l'exploration et la production et le recul des prix des équipements. Les prix sont, cependant, tributaires de la discipline et le respect des quotas par les pays membres de l'OPEP. Cette organisation a décidé de maintenir inchangé le volume de production, du moins jusqu'à septembre, afin d'éviter l'effondrement des cours. Par ailleurs, la compression de la demande dans les pays développés, crise oblige, contribuera à détendre le marché. L'AIE estime que l'Arabie saoudite, premier pays producteur, devrait dépasser, cette année, le pic de ses capacités de production; soit 12,1 millions de barils/jour. Contradiction, l'Arabie saoudite est le pays le plus indiscipliné au sein de l'Opep et dépasse son quota. Force est, cependant, de constater que le dernier rapport de l'AIE est plus optimiste que celui du Fonds monétaire international (FMI), concernant l'évolution des prix et des marchés pétrolier et gazier à moyen terme. En effet, le dernier rapport prévisionnel du FMI sur les perspectives des cours du pétrole fait état de deux facteurs essentiels qui détermineront l'évolution des prix. «Les perspectives à court terme dépendent beaucoup de l'interaction entre la poussée verticale de la hausse de la demande, au fur et à mesure de l'accélération de la croissance en 2010, et la réaction de l'offre». Ceci dit, la hausse de la demande n'est pas le seul facteur déterminant l'évolution des prix. Le rapport du FMI indique que la capacité inutilisée de l'Opep et les stocks de l'OCDE sont encore importants et supérieurs à leurs moyennes historiques récentes, ce qui, d'après le FMI, modérerait pendant quelque temps la poussée à la hausse des cours.