Orascom Télécom Algérie (OTA), la filiale algérienne du groupe égyptien Orascom Télécom Holding (OTH), serait de nouveau sous la loupe des enquêteurs de l'administration fiscale. En effet, un nouveau redressement fiscal est évoqué et pourrait intervenir sous peu. Cette nouvelle enquête viserait, cette fois-ci, certaines transactions appelées dans le jargon de la téléphonie «Flexy ». Il semblerait que ce service, qui permet d'alimenter les consommateurs en nouveaux crédits, est contraire à la réglementation en vigueur, selon certaines indiscrétions. Si (nouveau) redressement il y a, la valeur boursière de l'opérateur égyptien risque de chuter à nouveau, sur fond de crise lié au retrait du Sud-africain MTN des négociations avec OTH pour le rachat de ses actifs africains. Pour revenir à cette nouvelle enquête dont fait objet OTA, certaines sources ont fait savoir que des enquêteurs des services des impôts s'intéresseraient de très prés aux activités antérieures bancaires et commerciales de l'entreprise. C'est à la lumière des résultats de cette nouvelle enquête qu'un éventuel autre redressement fiscal sera décidé. Les enquêteurs des services fiscaux estiment que le service de rechargement Flexy est incontrôlable, fiscalement parlant. Pour mémoire, OTA a fait, déjà, l'objet d'un redressement fiscal notifié en juillet 2009 avec à la clé, une amende d'une valeur de 569,6 millions de dollars relative aux exercices 2005, 2006 et 2007. Pour n'avoir pas payé le redressement fiscal, la Banque d'Algérie, la plus haute autorité monétaire du pays, avait procédé au gel de toutes les opérations de transfert de devises à l'étranger de l'opérateur. Cette décision du gouvernement algérien intervenait le 12 avril dernier alors qu'OTH avait annoncé auparavant avoir réglé la totalité de la facture qu'il devait au fisc algérien. Pour l'opérateur, seul le versement de 25 millions de dollars restait suspendu dans l'attente d'un jugement de la chambre administrative de la Cour d'Alger.