«Paix pour nos morts!», c'est dans ces termes que les habitants du vieux quartier populaire d'El Khouadna, dans la périphérie sud de Mohammadia, ont saisi le wali de Mascara pour qu'il intervienne pour mettre un terme à la profanation du cimetière de Sidi Dahou. Selon les déclarations des intéressés, contenues dans cette requête, ce lieu de sépulture est devenu la convoitise des amateurs de constructions illicites et des éleveurs qui n'hésitent pas à empiéter sur les tombes pour ériger leurs constructions et autres bergeries. Ce qui complique de plus en plus la tâche aux bénévoles chargés de creuser les tombes au niveau de ce cimetière qui éprouvent des difficultés pour trouver une place. Ceci, en plus du paysage dégradant offert par ces lieux sacrés à cause de la présence d'immondices d'animaux. D'après les habitants d'El Khouadna, «la faute revient en partie à l'une des entreprises chargées du projet de l'entourage du cimetière qui n'a pas achevé les travaux évalués à la somme de 130 millions de centimes. Ce qui facilite l'accès des lieux aux troupeaux de chèvres, d'où la dégradation en partie des arbres qui ont été plantés à l'intérieur du cimetière». Une situation qui pousse les citoyens à se demander ce que devient le rôle de la direction des Affaires religieuses chargée, en principe, de la préservation de ces lieux qui font partie de son patrimoine.