La campagne des moissons battages dans la région du Sersou semble s'achever sur des résultats satisfaisants. Et pour cause, la production a atteint 3,7 millions de quintaux dont 50% sont le blé dur, alors que seulement 244.000ha sur les 335.000 emblavés ont été moissonnés, soit un taux d'avancement de 80%. Contrairement aux précédentes campagnes des moissons, la production du blé dur a été fortement dépassée par celle de l'orge et du blé tendre où leur production a atteint des taux variables de 60 à 70%. Les zones classées hautement productives, comme Rahouia et Mechraâ Sfa, ont réussi des performances en matière de rendement en atteignant les 60 à 70qx /ha et ce, grâce à certains fellahs qui ont bien compris toute la stratégie agricole. Selon la direction des services agricoles, la wilaya de Tiaret a maintenu son rythme de production céréalière pour la deuxième année consécutive en enregistrant une récolte exceptionnelle battant ainsi son propre record des 4 millions de quintaux pour s'acheminer vers les 5 millions de quintaux fixés. Si cette récolte est un record, c'est grâce à la politique de développement du secteur mise en place comme la disponibilité des potentialités humaines, des matériels et le développement des superficies agricoles utiles dans cet espace par excellence agropastoral et pour lequel les fellahs se sont souscrits pleinement. Néanmoins, certaines contraintes d'ordre technique ont été enregistrées lors des livraisons des céréales, notamment devant les aires de stockages, docks, silos et magasins prévus à l'effet de contenir la production de la campagne. Toujours selon les responsables chargés de la gestion du dossier de la campagne: «les moyens matériels dont disposent les réceptionnaires ne répondent plus aux exigences d'une telle production. En effet, des ponts bascules tombant en pannes et une main d'œuvre saisonnière travaillant manuellement font que des perturbations bloquent un temps soi peu cette opération de stockage». Pour rappel, la wilaya de Tiaret s'est adjugée la première place avec une production de 4,5 millions de quintaux, contribuant ainsi à hauteur de 10% de la production nationale.