Interpellés, pour possession de 720 boîtes de psychotropes dont 240 de marque «Rivortil», quatre mis en cause dans cette affaire dont le gérant d'une pharmacie et son propriétaire ont comparu, hier, devant le pôle judiciaire d'Oran, pour répondre du grief de trafic de stupéfiants. Pour rappel, le 15 janvier de cette année, les éléments sécuritaires de Boukadir, dans la wilaya de Chlef, intercepteront un véhicule de marque Mégane appartenant à un gérant d'une pharmacie. La fouille permettra de saisir la quantité de psychotropes citée plus haut, de même que la somme de 535 millions de centimes. Interrogés, les occupants de la voiture donneront chacun une version différente des faits. Signalons que le propriétaire de la pharmacie en question s'approvisionnait au niveau de deux sociétés d'importation de médicaments. Appelé, hier, à la barre, le gérant interpellé avec la quantité de psychotropes expliquera au magistrat de l'audience que c'est son patron qui lui aurait demandé de transférer ces produits et de les déposer au niveau de son domicile à Oued Sly. Toutefois, et selon l'enquête, il a été démontré que le véhicule n'allait pas dans cette direction. A ce sujet, le gérant de même que les deux personnes arrêtées avec lui et qui se trouvaient à bord d'un second véhicule expliqueront qu'étant à cours de carburant, ils se dirigeaient à la recherche d'une station d'essence. Quant au propriétaire de la pharmacie, contre qui un mandat d'amener a été lancé pour émission de chèque sans provision et qui était condamné par contumace, il niera tous les faits. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra à l'encontre de tous les mis en cause la peine de quinze ans de réclusion. La défense pour sa part plaidera la non culpabilité de ses mandants. L'affaire a été mise en délibéré pour le 28 de ce mois. Rappelons qu'en date du 8 juillet, le gérant d'une société pharmaceutique dont le siège est à Blida avait comparu devant le tribunal criminel près la cour d'Oran pour répondre des mêmes griefs. Le mis en cause qui avait nié les faits, pourtant flagrants, a été condamné à 15 ans de réclusion. Sommes-nous face à un réseau de trafic de psychotropes ? La question reste posée.