Neuf personnes impliquées dans le trafic de psychotropes ont été arrêtées, au courant de la semaine dernière, à Constantine. La valeur de la marchandise a été estimée à plus de 20 milliards de centimes. Trois pharmaciens, quatre gestionnaires de société pharmaceutique et deux de leurs employés, exerçant dans les secteurs public et privé, ont été présentés, mercredi dernier, devant le procureur de la République près le tribunal de Constantine, pour répondre aux chefs d'inculpation de commercialisation illégale de psychotropes et fraude fiscale. Les mis en cause, à savoir Z. A., B. A. et D. A., âgés respectivement de 48, 55 et 28 ans, gestionnaires de sociétés pharmaceutiques, ainsi qu'un pharmacien L. A., âgé de 39 ans ont été écroués. Les deux autres pharmaciens, L. S. et C. H. A. en l'occurrence, ont été mis sous contrôle judiciaire, alors que trois autres ont bénéficié de la liberté provisoire, en attendant leur jugement. Par ailleurs, trois de leurs complices, à savoir un entrepreneur, un commerçant et un employé d'une société pharmaceutique sont toujours en fuite. Les individus impliqués dans cette affaire ont, rappelons-le, été arrêtés, en flagrant délit, au courant de la semaine dernière, par les éléments de la Gendarmerie nationale. Ces derniers avaient récupéré une quantité de 585 boîtes et 230 flacons de psychotropes sur un total de 521 365 boîtes de psychotropes de marque Rivotril, en plus des 1 720 flacons de la même marque. La valeur de la marchandise a été estimée à près de 20 milliards 28 millions de centimes. Autrement dit, une quantité qui dépasse largement celle autorisée, selon les affirmations d'un représentant du laboratoire pharmaceutique algérien. Selon une source au fait du dossier, le réseau de trafic avait des ramifications qui s'étendaient jusqu'à plusieurs wilayas de l'Est, entre autres, Aïn M'lila, Oum El-Bouaghi, Sétif, Béjaïa ou encore Tébessa. C'est suite à un contrôle de routine, effectué au mois de février dernier, que les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine ont découvert, dans la pharmacie du dénommé L. S., une quantité non autorisée de psychotropes. Quelques jours ont suffi pour que deux membres du réseau soient arrêtés et écroués. L'enquête déclenchée, il y a onze mois, est toujours en cours afin de remonter la filière car, selon nos sources, une dizaine de personnes seraient également impliquées dans cet important trafic de stupéfiants. Notons que c'est la troisième fois qu'un scandale de ce genre ébranle la ville des Ponts et qui implique directement de hauts responsables du secteur pharmaceutique. La première affaire remonte à l'année 2005, lorsque l'entreprise Digromed, impliquée dans un important trafic de psychotropes, a été révélée à l'opinion publique suite aux investigations de la Gendarmerie nationale. La deuxième, quant à elle, plus récente remonte au 11 avril dernier. Les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine ont arrêté quatre associés exerçant dans une société spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques et accusés de commercialisation et de distribution illégale de psychotropes. Betina SouheIla