Dix-huit personnes ont été interpellées, la semaine dernière à Constantine, El Khroub et Hamma Bouziane pour détention, usage et trafic de stupéfiants. Déférées devant les tribunaux compétents, elles ont été placées sous mandat de dépôt pour répondre aux chefs d'inculpation et également, pour certains d'entre eux, du délit d'agression et de vol sous la menace d'arme blanche, d'extorsion de fonds et de troubles à l'ordre public. La prise la plus importante a été l'œuvre de la brigade de stupéfiants de la sûreté de wilaya, dont les investigations ont abouti au démantèlement d'une bande de dealers composée de trois repris de justice, dont deux frères, Z.A. et Z.K., âgés respectivement de 35 et 30 ans. Ces derniers étaient en possession de 25 plaquettes de kif traité d'un poids total de 2,320 kg, 118 flacons de Rivortil (un psychotrope dont les effets sont désastreux dans le milieu des ados) et de comprimés de Soual. Ce coup de filet a permis également la saisie de 328 ordonnances vierges portant le cachet de plusieurs médecins spécialisés en psychiatrie, d'une somme d'argent de 30 000 DA, de 234 feuilles de maladie et d'un cachet humide falsifié au nom d'un psychiatre installé dans la localité d'Oum El Bouaghi. Toutefois, les propres aveux des prévenus, et l'enquête diligentée par la brigade des stupéfiants, ont permis de blanchir le corps médical concerné par leur implication dans ce trafic. Connus des services de police, ces dealers ont fait l'objet d'une filature de plusieurs semaines, soulignent les services compétents qui ont attendu l'heure H pour resserrer l'étau et mettre fin à ce trafic. Toujours en fuite, l'un des dealers impliqués dans cette affaire fait l'objet d'un avis de recherche, précise par ailleurs un communiqué de la sûreté de wilaya de Constantine.