C'est dans la soirée du jeudi 29 juillet 2020, à 22 heures, que sera donné, au Théâtre de verdure Chekroun Hasni, le coup d'envoi de la 3e édition du Festival de la chanson oranaise qui devra s'étaler jusqu'au 3 août 2010. L'information a été confirmée, mercredi après-midi, au cours du point de presse animé dans une des salles de l'Institut Régional de Formation Musicale, par Mme Moussaoui Rabéa, directrice de la culture de la wilaya d'Oran et Commissaire du Festival. L'intervenante tiendra à souligner que c'est le Festival de la chanson oranaise demeure le « seul festival local qu'organise Oran », exhortant les gens de la presse à réserver à l'événement tout l'écho nécessaire en vue de célébrer ce patrimoine culturel « dont doit s'enorgueillir la ville » et contribuer ainsi à sa perpétuation. Cette 3e édition du Festival sera, à l'instar des deux éditions précédentes, dédiées à deux grandes figures artistiques qui ont marqué la chanson oranaise, à savoir Hadjira Bali, comédienne, chanteuse et grande militante de la cause nationale et Saïm El Hadj, parolier qui a écrit des chansons pour les plus illustres noms de la chanson oranaise, dont Ahmed Wahby, Houari Blaoui ou Houari Benchenet, qui s'avèreront de grands succès. Au compte des nouveautés qui ont été introduites pour la présente édition en matière d'organisation, il faut noter la création d'un nouveau logo pour le festival, une chorale qui sera dirigée par le maître Blaoui Houari et composée exclusivement d'éléments de sa descendance, le concours des jeunes talents dont les lauréats seront appelés à participer au Festival, l'orchestre qui sera cette année sous la houlette du maestro Rahou Boutlélis, l'intégration d'intermèdes poétiques et humoristiques qui ponctueront les tours de chant, un hommage qui sera rendu à 12 artistes ainsi qu'une seconde table ronde à la clôture du festival pour faire le bilan de l'événement et aussi un concours du meilleur écrit journalistique. Et last but not least, il a été fait appel aux ténors de la chanson raï qui ont pour nom Chebba Kheïra et les Chebs Recha, Radouane, Abbès et Houari Dauphin, pour clôturer chaque soirée en apothéose. Les membres de la commission d'organisation du Festival auront donc médité les leçons des éditions précédentes où, au fil des récitals, le public s'effilochait à vue d'œil et faisait qu'en fin de soirée les travées du Théâtre de verdure étaient totalement désertées à l'exception de la première rangée des officiels qui faisaient preuve d'une patience contrainte. Un recours qui ne peut occulter la difficulté d'établir la césure entre le raï et la chanson oranaise et le fait qu'avec la disparition de feu Ahmed Wahby et de la retraite discrète de Blaoui Houari, la chanson oranaise a montré des signes d'essoufflement et tente aujourd'hui désespérément de grignoter son ancrage au sein du jeune public qui s'est déjà laissé séduire par d'autres genres qu'il trouve mieux adaptés à sa génération et à ses préoccupations. Pour sa part, M. Belhachemi, directeur régional de l'ONDA, tiendra à faire part à l'assistance que désormais lors des tours de chants, il sera fait obligation aux interprètes de citer les noms des paroliers et des compositeurs, ceci dans le but bien évident de consacrer les droits moraux des auteurs. Le budget de cette 3e édition Festival de la chanson oranaise s'élèvera à 13 millions de DA. 8 millions ont été alloués par le ministère de la culture et 5 millions proviennent de la wilaya.