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Ismaïl Bouslama, de la troupe tunisienne Noudjoum El Masrah à la Voix de l'Oranie : « Le théâtre algérien manque de professionnalisme et reste dirigé par l'état. »
L'acteur tunisien Ismaïl Bouslama s'est montré sévère dans ses jugements en critiquant les troupes algériennes qui ont participé au Festival international du théâtre amateur de Mostaganem, les traitant de «non professionnelles» et «non amatrices» également, au vu des spectacles qui ont été présentés lors de cette édition. Elles n'ont, selon lui, aucun rapport avec le théâtre académique. Il critiquera l'absence de la scénographie, les lacunes de l'éclairage, et encore l'interprétation, qui sont des choses indispensables dans le théâtre, ajouter à cela, l'absence des textes qui traitent du vécu algérien. Le comédien tunisien déclarera que les troupes algériennes restent enfermées dans les règles du pouvoir. Il ajoutera également que si ces troupes n'avaient pas participé, le festival aurait pu avoir un aspect meilleur. L'artiste tunisien critiquera, en outre, l'utilisation des dialogues directs. Il citera entre temps, les préparatifs marathoniens que la troupe a du subir pour la pièce théâtrale « Bayn El Djamr Wel Matar », qui ont duré 21 jours sans arrêt, 10 heures par jour. Le comédien Ismaïl Bouslama exprimera, par contre, son ravissement pour les spectacles présentés par la troupe Lituanie et Chinoise, en considérant, entre autre, la participation de la Croatie comme étant symbolique. Notre interlocuteur dira sa satisfaction quant à la bonne organisation et l'accueil chaleureux des organisateurs et du public qui avait assisté aux différents spectacles tout au long de la semaine. Concernant la pièce théâtrale « Bayn El Djamr Wel Matar », le comédien tunisien indiquera « Youness est un père qui a été accusé d'avoir incendié un dépôt de provision de céréales, juste avant l'indépendance, ce qui le poussera à s'enfuir vers la France où il est mobiloisé et muté en Algérie comme soldat, laissant derrière lui, un enfant appelé El Zahi, une fille muette appelée Aïcha et une autre appelée Rabaâ qui apprendra l'art de la danse en France, pour retourner en Tunisie, où elle sera emprisonnée par son frère qui décide de la marier contre son gré à son ami. Le mariage ne durera pas longtemps et la jeune fille divorcera peu de temps après. Quant à la femme de Youness, elle partira à la recherche de son mari à bord d'un navire et se noiera dans la mer. 50 ans après Youness retourne à son pays d'origine pour habiter une maison située entre la mer et la montagne. Son fils El Zahi refusera cette décision. Youness décidera alors de le convaincre en lui donnant de l'argent pour l'achat d'une clinique de vétérinaire. El Zahi refusera et volera les médicaments de son père. Un grand conflit naîtra entre Youness qui cherche à exercer l'autorité parentale et son fils Zaher qui tente de casser cette autorité, ce qui constituera une contrainte pour Rabaâ qui veut participer au festival international de danse et sera privée alors de sortir du pays. El Zahi tente donc d'imposer sa loi sur l'ensemble de sa famille, jusqu'à vouloir mettre fin à la vie de ses proches, mais le destin fera qu'il meurt en premier. » La pièce, écrite et réalisée par Kamel Abed, a décroché plusieurs prix dont celui de la meilleure interprétation féminine pour l'actrice Randa Khelifa, qui interprète le rôle de Aïcha la muette, et la meilleure interprétation masculine pour l'acteur Waïl Bati, pour le rôle du fils Zahi, au Festival de Cardinas de théâtre amateur en mars 2010. La troupe a également participé dans trois festivals algériens, dont celui de 1982 à Mostaganem, où elle a eu le premier prix pour la pièce « Ahdoub El Madina, et en 1996 à Annaba, puis en 2008 à Mostaganem. Fondée il y a 35 ans, la troupe tunisienne a produit près de 40 pièces théâtrales pour adultes et 08 pour enfants, et a décroché plus de 50 prix.