Ouverture n La 42e édition du Festival national de théâtre amateur (Fnta) s'est ouverte à Mostaganem avec la pièce Blanche, noire et rebelle Africa. Quatre-vingts acteurs des théâtres amateurs de Mostaganem, Relizane, Adrar et Aïn Témouchent ont participé à cette œuvre artistique produite par Djamel Bensaber. Dans une allocution d'ouverture, le commissaire du festival Djamel Bensaber a souligné que ce dernier créé en 1967, est l'un des plus anciens festivals arabes et africains et constitue une fierté pour l'Algérie. Il a indiqué que la prochaine édition prévue en juillet 2010 aura une dimension internationale avec la participation de 12 troupes étrangères et 5 nationales. Il a précisé que la pièce théâtrale Blanche, noire et rebelle Africa est programmée dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain (Panaf-2009). Cette représentation d'une heure raconte les souffrances des peuples africains des affres du colonialisme et de l'esclavage et la lutte du peuple algérien pour l'indépendance dans un décor chorégraphique accompagné de chants nationaux et de musiques africaines. Elle met également en exergue des symboles et des personnalités qui ont marqué l'histoire du continent noir dont l'Emir Abdelkader, le Libyen Omar El-Mokhtar et les grands militants Patrice Lumumba et Nelson Mandela. L'acteur et réalisateur défunt Fethi Osmane ainsi que des techniciens Djaâfar Brahim du théâtre régional d'Oran et Benguesmia du théâtre régional de Constantine ont été honorés à cette occasion. 10 pièces seront en compétition. En marge de cette édition pour laquelle une enveloppe de 9,5 millions de dinars a été dégagée, il est prévu l'organisation d'une «qaâda» pour des conférences. La pièce de théâtre Makench el-harga makench (pas d'immigration irrégulière), réalisée par Houch Abderrahmane de la troupe Hamid Bentayeb Iferhounène de la wilaya de Tizi Ouzou, a été présentée en compétition dans la soirée d'hier et a été très appréciée par le public et les participants au 42e Festival national du théâtre amateur. Le public a largement applaudi la scène présentée par 8 acteurs jeunes dont 3 filles qui ont tenté, durant 1h 20, à présenter une représentation en trois actes, mettant en garde les jeunes contre les dangers du phénomène de l'émigration clandestine «el-harga». Les comédiens ont exprimé dans le premier acte, leur manière de traiter les causes sociétales menant vers l'émigration clandestine qui a poussé les jeunes à acheter le billet de la mort. Le deuxième acte a décrit de jeunes Algériens qui tentent de construire une barque pour traverser la mer, alors que le troisième acte montre le retour des fantômes de jeunes noyés en mer, exprimant leurs regrets. l Le Festival national du théâtre amateur (Fnta) de Mostaganem a connu depuis sa création en 1967, une riche expérience qui reste cependant à capitaliser, notamment par la constitution d'une banque de données «pour la mémoire» et pour les besoins des chercheurs. Selon les critiques littéraires, cette manifestation culturelle a été fondée par le regretté Djillali Benabdelhalim et a permis l'émergence de plusieurs acteurs et comédiens «qui ont contribué largement à relancer cet art». Alors que les jeunes talents en apprentissage s'inspiraient d'œuvres étrangères, le commissariat du théâtre amateur a eu l'idée de créer le prix «Kaki d'or» pour sanctionner la production nationale de textes originaux et non plus adaptés. Partant de cette idée, depuis deux années, pour capitaliser et mémoriser son expérience, le théâtre amateur de Mostaganem a pu collecter plus de 70 textes de théâtre répertoriés dans notamment des CD. Le Commissariat du festival a signé en 2007 un protocole d'accord avec l'université d'Oran pour l'archivage normatif des différentes éditions et l'élaboration d'essais académiques sur le sujet. Selon le Commissariat du festival, il est également prévu de fonder une bibliothèque d'arts dramatiques et du patrimoine théâtral local, national et universel dans le but de «préserver la mémoire» de la manifestation et de répondre aux besoins des chercheurs.