Six jours après l'infructueuse opération franco-mauritanienne, qui a précipité l'exécution de l'otage français, Michel Germaneau, contre un refuge d'Al Qaïda pour le Maghreb Islamique (AQMI), qui a permis d'éliminer sept terroristes au Mali, les autorités de Nouakchott ont annoncé avoir récupéré les cadavres des activistes. Selon les échos parvenus de Mauritanie, les spécialistes de ce pays en charge de la lutte antiterroriste mauritaniens affirment avoir identifié l'un d'entre eux. Il s'agit de Bilal Al Djazaïri, un chef de l'unité d'AQMI dirigée par Abdelhamid Abou Zeïd. Selon VVL qui a rapporté l'information, les cadavres des sept terroristes ont été montrés par la télévision d'Etat. A Nouakchott, les autorités s'étonnent que l'on parle d'un échec de l'opération qui n'a pas permis de libérer l'otage français Michel Germaneau. Le gouvernement mauritanien affirme que cette opération avait pour seul objectif de prévenir une attaque d'AQMI sur son territoire, programmée le 28 juillet, un aveuglement qui cache mal la gêne des autorités du pays auxquelles la France avait imposé le raid militaire, alors que la Mauritanie avait adhéré à la démarche d'Alger de créer un Etat-major pour superviser les opérations dans la région sahélo-saharienne et dégager les moyens adéquats pour combattre les terroristes qui opèrent par des enlèvements d'Occidentaux pour financer leurs activités. Selon un responsable de Nouakchott, cité par le quotidien français Libération, "ces gens nous menacent, ils attaquent nos casernes, détruisent notre économie, cherchent à détourner nos jeunes du droit chemin. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés". Dans ce climat, la coalition des partis de la majorité a apporté mardi soir un "soutien sans faille" à l'armée. La coalition des partis de la majorité (CPM), formée d'une vingtaine de partis, "félicite nos forces armées de ses victoires récentes contre les forces de l'obscurantisme et de l'extrémisme, prévenant ainsi "des attaques imminentes qui visaient certaines de nos bases", a déclaré un de ses responsables, Moctar Ould Dahi, au cours d'une conférence de presse. Le gouvernement mauritanien affirme que cette opération avait pour seul objectif de prévenir une attaque d'Aqmi sur son territoire, programmée le 28 juillet. Ce qui est tout à fait faux quand on sait que l'opération a été montée et financée par la France dans un seul et unique but : libérer l'otage. Un observateur de la scène africaine a fait ce commentaire qui en dit long sur les déclarations de responsables mauritaniens qui cherchent à se créer une solidarité pour masquer leur alignement sur la France : «Pourquoi dans ce cas, les unités françaises ne sont-elles pas intervenues par le passé, quand ces mêmes terroristes menaçaient ce pays?»