Le territoire mauritanien est "sous contrôle" et l'armée a été redéployée en plusieurs endroits du pays dans le but de renforcer le combat contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a affirmé le ministre mauritanien de l'Intérieur. "Le territoire mauritanien est sous contrôle après le redéploiement de l'armée dans le pays et l'instauration de 45 points de passage frontaliers", destinés à mieux contrôler les entrées, en particulier depuis l'Algérie et le Mali, a déclaré mardi soir Le ministre, Mohamed Ould Boilil. Aqmi opère au Sahel, immense zone semi-désertique aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie. M. Ould Boilil a ajouté que "des mesures ont été prises pour améliorer les performances et les conditions des personnels travaillant dans le secteur de la sécurité nationale". Il faisait en particulier allusion à l'augmentation des salaires dont ont bénéficié cette année les forces de sécurité mauritaniennes. Le ministre, qui s'exprimait après une visite du nouveau siège à Nouakchott de la direction générale de la sûreté nationale, a assuré que "les relations de la Mauritanie avec tous les pays (de la région) sont bonnes". Il a appelé "les citoyens à assumer leur responsabilité envers leur patrie et à accompagner les mutations que connaît le pays". L'armée mauritanienne a mené jeudi avec l'appui de la France un raid contre une unité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en territoire malien qui a fait sept morts dans les rangs de cette organisation. Selon la France, l'opération franco-mauritanienne visait à libérer l'otage français Michel Germaneau, détenu depuis avril par Aqmi qui a annoncé avoir exécuté samedi le Français pour venger ses membres tués lors de ce raid. Le gouvernement mauritanien affirme que cette opération avait pour seul objectif de prévenir une attaque d'Aqmi sur son territoire, programmée le 28 juillet.