Six personnes ont déjà péri depuis le début de la saison estivale à travers les plages du pays. Le jet ski est à l'origine de ce drame qui s'ajoute aux 71 autres personnes noyées et 69 autres qui ont péri dans des oueds et barrages. Censé contribuer à la détente des estivants, le jet ski sème la mort. La cause en est que, dans beaucoup de cas, ces engins sont conduits par des jeunes ayant peu d'expérience dans leur pilotage. Le plus grave est que ces derniers embarquent, parfois, avec eux de jeunes enfants. Conséquemment, trois enfants, une jeune femme et deux autres jeunes personnes ont été tués. Sur les six victimes, deux sont mortes sur les plages algéroises, selon une source proche de la Protection civile, une à Mostaganem, deux à Oran, et la dernière à Jijel, à l'est du pays. Un enfant de 9 ans avait perdu la vie. Anis, originaire de la wilaya d'Oran, dont la famille était en vacances à la plage de Mazagran, à Mostaganem, avait péri dans les mêmes circonstances. Un témoin raconte: «j'étais avec des clients lorsque j'ai entendu crier et des gens se précipitaient dans l'eau. L'enfant a été ramené avec un jet ski. Sa jambe était tachée de sang, sa gorge était également gonflée, il avait du sang qui coulait de l'oreille». Des secouristes et les pompiers qui se sont occupés de son évacuation vers l'hôpital de la ville n'ont rien pu faire. Il s'agissait de la 6ème victime, depuis le début de la saison estivale. Alors que l'été est toujours là, le risque de voir la liste des victimes s'allonger n'est pas à écarter si les services concernés n'interviennent pas pour mettre fin à cette situation. Les estivants venant de plusieurs régions du pays, certains même du Sud, n'hésitent pas à enfourcher ces engins de la mort. Pour 10.000 DA de l'heure, les clients sont très nombreux. Toutefois, ils ignorent le danger qui les guette ainsi que la vie de leurs enfants. Afin d'épater les autres estivants, les conducteurs de ces engins -souvent des jeunes- n'hésitent pas à faire de la vitesse, allant jusqu'à frôler les nageurs et mettant ainsi la vie de ces derniers en péril. Les pilotes de jet ski sont autorisés à ‘travailler' dans certaines plages du pays, à l'image de celle de Sidi Fredj, et la recette du jour sera partagée par le concessionnaire et les propriétaires des machines. Les élus locaux devaient contrôler ces concessionnaires au regard du laisser-aller dont font preuve certains d'entre d'eux. En attendant, il est conseillé aux parents de choisir un bon conducteur de jet ski, car il y va de la vie de leurs petits.