Les usagers de la ligne Aïn El-Türck – Oran ont été surpris, dans la matinée d'hier, de l'augmentation du prix du billet de transport qui a été fixé à 25 DA au lieu de 20 DA. Une hausse de 5 DA qui est intervenue sans avis préalable. Les transporteurs se sont donc conformés à la décision prise par les syndicats du secteur concernant le transport urbain. Certains sont allés jusqu'à coller des copies de cet arrêté dans leurs bus pour justifier cette augmentation qui reste toutefois illégale et qui a été contestée par les citoyens lesquels dénoncent cette démarche abusive. Les transporteurs ont profité de l'affluence record qui touche leur ligne durant cette saison estivale. Dans ce cadre et avec l'accentuation de l'anarchie qui touche cette ligne durant l'été, la majeure partie des estivants et face à la pénurie de bus est contrainte de solliciter le transport clandestin qui a proliféré d'une manière hallucinante, ces derniers temps, au niveau de la place du 1er Novembre ainsi qu'à Aïn El-Türck. Des clandestins qui empochent jusqu'à 150 DA par personne pour le trajet Oran – AET, et la course inverse peut atteindre jusqu'à 250 Da. Quant aux déplacements à l'intérieur de la ville balnéaire, ils atteignent 100 jusqu'à 150 DA. Même les chauffeurs de taxi réglementaire profitent pour augmenter leurs tarifs. Face aux prix des transporteurs clandestins, qui restent inabordables pour les plus démunis, les usagers n'ont d'autre choix que d'utiliser les transports urbains et suburbains. Or, avec la récente augmentation des tarifs des bus, même ce genre de transport n'est plus à la portée du citoyen. Alors que les transporteurs ont augmenté leurs tarifs, de leur propre initiative, la direction du Transport continue de briller par son absence. De leur côté, les syndicats activant dans ce secteur ont vite réagi à cette hausse en précisant clairement que la décision d'augmenter les tarifs ne concernait que les lignes urbaines. A cet effet, le chargé de communication du syndicat national du transport des voyageurs et des marchandises confiera que l'augmentation ne concerne en aucun cas les lignes suburbaines, et que le syndicat décline toute responsabilité. Le même interlocuteur fera également appel aux autorités compétentes qui sont la direction du Transport, et ce, pour faire son devoir et faire cesser l'anarchie qui touche le secteur.