Dans un entretien accordé à la Radio Algérienne, le comédien Abdenour Chelouch a livré ses appréciations sur le feuilleton et sa participation dans « Dhakiret el Jased », diffusé par la télévision nationale durant le mois de ramadhan. Ce feuilleton produit par l'ENTV et adapté du roman éponyme de la célèbre écrivaine algérienne Ahlam Mestghanemi qui jouit actuellement d'un grand succès sur la scène internationale. Le comédien Abdenour Chelouch n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction d'avoir participer à ce feuilleton. Il ira jusqu'à déclarer que « ce feuilleton a été un plus dans ma carrière ». Il expliquera que cette participation dans ce feuilleton « est comme toutes mes autres participations dans les produits réalisés avec nos frères syriens. Toutefois, je considère qu'elle a été fructueuse et vient s'ajouter à ma carrière. C'est pour moi une distinction, vu qu'il s'agit d'une adaptation du best-seller d'un auteur algérien qui été traduit dans plusieurs langues. De plus, le rôle que j'ai interprété est très important dans le feuilleton. D'autre part, je suis très content de collaborer avec nos frères syriens qui sont allés très loin dans le développement des œuvres dramatiques arabes et sont actuellement leaders dans ce domaine et proposent des travaux le feuilleton à sa diffusion. » Au sujet des critiques dont a fait l'objet le feuilleton lors de sa diffusion sur le petit écran, le comédien soutiendra que « chaque œuvre fait l'objet de critiques, mais qu'avons-nous présenté comme travail pour nous permettre de critiquer les syriens, qui travaillent avec beaucoup de professionnalisme. En plus, ils disposent d'une matière artistique et d'un large écho. Il faut savoir que l'adaptation s'est faite en un temps record et que la scénariste avait une vision différente. Le roman est une chose et le scénario est tout autre chose. Sachez que « La Mémoire du Corps » est une succession de flash-back parsemés de tabous où il fallait préserver le côté romantique ainsi que l'âme du texte, donc c'était très dur de le convertir en feuilleton. Du coup, certains ont vu qu'il y avait une sorte de répétition; néanmoins et pour ne pas perdre le fil de l'histoire, la scénariste a gardé deux personnages principaux dans la présentation de la chronologie. Il s'agit de personnage de Khaled et celui de Hayet. Les feuilletons dramatiques longs comportent beaucoup de répétition, même dans les oeuvres américaines et européennes, cela existe. C'est légitime de trouver de la répétition dans « La Mémoire du Corps » même si dans sa 2ème partie les événements s'enchaînaient plus rapidement et le facteur du suspense était présent grâce à l'artiste Amel Bouchoucha qui fait de l'excellent travail. Invité à donner son avis sur les œuvres dramatiques algériennes produites récemment, le comédien Abdenour Chlouch ne fera pas dans la dentelle en estimant sans complaisance que « ces produits sont très superficiels dans le traitement des thèmes et le choix des acteurs est très mauvais » avant d'ajouter « l'artiste algérien est tenu d'avoir un très haut niveau didactique; on ne s'improvise pas acteur du jour au lendemain, surtout avec des rôles qui requièrent une maîtrise de la langue classique profonde. Certes, il existe des talents fort prometteurs, mais certains réalisateurs cherchent la facilité ». Le comédien clôturera l'entretien en faisant part des nouveaux projets où il sera appelé à collaborer, notamment la participer dans un film documentaire de Larbi Lakhal dont le tournage commencera prochainement. « Ce film relate l'histoire d'un personnage islamique célèbre: il s'agit d'Abdekrim El Mghili. Le réalisateur Lakhal est connu pour ses travaux, il lui est arrivé de réaliser un film sur la révolution algérienne dans le Sud-Ouest du pays, un film qui a reçu il y a deux ans, la médaille d'or dans le Golfe arabe.»