Les statistiques fournies par les chefs d'établissements faisant état de désertion massive des élèves, ont permis à la direction de l'Education de s'arrêter sur un chiffre donnant froid au dos. Et pour cause, plus de 1.700 enfants scolarisés n'ont pas rejoint les bancs des classes. L'information a été livrée par le directeur de l'éducation alors qu'il s'exprimait sur les ondes de la Radio-Tiaret, sur la situation de la rentrée scolaire. En dépit de la politique prônée par l'Etat sur le droit à l'enseignement et à la culture, des parents inconscients se complaisent dans la négligence et la démission collective. Selon certains enseignants, «le constat de toutes ces défections laisse croire que l'école ne fait plus recette» et d'ajouter en substance «les parents sont responsables de cet état de fait en grande partie.» Par ailleurs, le directeur de l'Education a fait savoir que d'autres franges d'enfants à l'âge de scolarisation obligatoire, notamment ceux issus des zones rurales et des régions reculées, n'ont pas été inscrits par leurs parents qui refusent de leur permettre de suivre une scolarité normale, préférant les garder comme enfants supplétifs ou, tout simplement, comme des bergers et des métayers. Devant cette situation, le premier responsable du secteur a brandi la menace par recourir à la justice contre les parents démissionnaires et complices de ce crime contre l'enfance.