Le centre régional de chèques postaux d'Es-Sénia s'est transformé en un véritable champ de bataille mettant au prises les employés de ce centre aux nombreux citoyens qui viennent se plaindre du retard mis pour l'octroi des carnets de chèques CCP, après plus de 3 mois de la déposition des demandes. Une grande anarchie est créée avec une foule de demandeurs qui protestent contre le retard mis dans l'établissement de carnets de chèques et les services concernés qui paraissent dépassés par les événements. Les usagers des chèques postaux éprouvent, actuellement, beaucoup de difficultés pour le retrait de leur argent à cause, justement, de l'absence des chèques. Des dizaines de citoyens que nous avons rencontrés aux abords du centre régional des chèques CCP ont exprimé leur courroux face au laisser-aller, selon leur expression, qui règne au niveau de l'institution postale. L'un d'eux avouera : «J'ai déposé ma demande depuis le mois de juillet passé pour l'obtention d'un nouveau carnet de chèques et, après trois mois, je n'ai rien reçu. J'ai alors contacté les responsables du centre régional des CCP pour me renseigner sur les causes du retard, j'ai été surpris alors d'apprendre que mon dossier a été égaré. Un responsable m'a indiqué qu'ils l'avaient cherché au niveau du centre de St Charles, en vain. Il m'a prié d'aller voir du côté de la Poste centrale. Le pire est qu'on m'a refusé de déposer une nouvelle requête sous prétexte qu'il fallait attendre trois mois après la première demande. Un autre citoyen ajoutera: «Je n'avais plus de carnet de chèques et j'ai dû faire une demande pour en obtenir un autre. Mais un an s'est écoulé sans que je ne reçoive quoi que ce soit, malgré mes nombreuses réclamations. Tout ceci me cause de grandes difficultés pour retirer mon argent, surtout quand les chèques de secours ne sont pas disponibles.» Certains citoyens affirmeront que le problème perdure depuis longtemps sans que les autorités concernées ne bougent le petit doigt pour le résoudre.» De leur côté, les parties responsables ont refusé de nous recevoir, hier, ou de faire des déclarations sur le sujet, sous prétexte qu'il existe une directive qui leur défend de faire des déclarations à la presse.