Alors qu'une cartographie des zones inondables sera prête fin 2011, un système d'alerte contre les crues sera également installé. Ce système permettra d'enregistrer en temps réel les informations sur la pluviométrie. En outre, un montant de près de 60 milliards de dinars a été débloqué pour protéger les villes sujettes aux inondations, notamment Ghardaïa, Sidi Bel Abbes, Tébessa et Batna. C'est ce qu'a annoncé, le directeur de l'assainissement et de l'environnement au ministère des Ressources en eau, Ahcène Aït Amara. Selon ce responsable, il s'agit d'équipements qui enregistrent «en temps réel les informations sur la pluviométrie, qui sont ensuite envoyées à un centre de traitement. Ce centre déterminera le niveau d'alerte». M. Aït Amara a affirmé que des systèmes similaires seront mis en place au niveau d'autres qui sont exposés au risque d'inondation, notamment à Sidi Bel Abbes. Outre l'installation de ce système, le responsable du secteur des Ressources en eau a annoncé que des montants importants ont été mobilisés pour protéger nos villes. «40 milliards de dinars ont été débloqués pour protéger les villes sujettes aux inondations. Ce montant concerne les projets achevés. Un autre montant de 20 milliards de dinars a été débloqué pour les projets qui sont en cours de réalisation», a-t-il dit. L'intervenant a indiqué que ces montants permettront de mener d'importantes actions au niveau de plusieurs villes. Dans ce sens, M. Aït Amara a fait savoir que plusieurs digues et barrages écrêteurs sont réalisés et permettront de retenir toute la quantité d'eau et ainsi éviter des inondations. «Les actions engagées sur la vallée du M'zab sont importantes. Il y a une digue qui est déjà opérationnelle et il y en a deux autres qui sont en voie d'achèvement. Lorsque ces deux digues seront opérationnelles, à savoir avant la fin de l'année, la vallée sera complètement sécurisée contre les inondations. Ceci découle d'un schéma directeur de protection d'une ville», a-t-il souligné. M. Aït Amara a expliqué que chaque ville a sa spécificité et que la protection n'est pas la même pour une ville qui est traversée par un oued, ou celle qui est située au piémont d'une montagne. Plusieurs actions ont été également menées au niveau de la ville de Sidi Bel Abbes, qui est traversée par l'oued Mekara. Un barrage écrêteur a été réalisé pour le laminage des crues. «Ainsi, la ville est épargnée définitivement d'un risque d'inondations», a-t-il dit. Evoquant l'oued El-Harrach, M. Aït Amara qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, a indiqué que ce dernier a fait l'objet d'un schéma directeur d'aménagement qui a porté sur la pollution, mais aussi sur la protection de toute la partie centre de cet oued contre les inondations.