Tout le pays caressait l'espoir de voir la JSK se qualifier à la finale de la Ligue des champions, mais tout le monde devaient revenir à la raison après le coup de sifflet final de l'arbitre Jérôme Damon. L'équipe venait de montrer ses limites et, du coup, celles du football national. La réalité du haut niveau est tout autre et il faudra encore du temps et des moyens pour espérer rivaliser avec les meilleures formations du continent. Il est vrai que la JSK devait inscrire deux buts pour déverrouiller la porte de la qualification, mais il fallait plus d'arguments pour gagner face à une équipe aguerrie, qui n'est autre que le dernier vainqueur de l'épreuve. Ainsi, en concédant un nul hier sur son terrain du 1er-Novembre devant le TP Mazembe pour le compte du match retour, le rêve des Kabyles s'est tout simplement volatilisé. La JSK n'ira donc pas en finale de la Ligue des champions. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Les hommes de Geiger, qui avaient compromis leurs chances au match aller, ont tout tenté pour renverser la vapeur, mais ils ont buté sur une équipe congolaise bien organisée et plus expérimentée. Les camarades de Douicher, sur qui pesait une forte pression, n'ont pas réussi à trouver la faille devant une équipe du TP Mazembe qui s'est recroquevillée en défense. Voulant à tout prix ouvrir la marque, les Canaris, qui ont débuté timidement le match, se sont créé, en première période, deux occasions franches par Aoudia mais ils ne sont pas parvenus à les concrétiser. En seconde période, nous avons assisté au même scénario avec une équipe de la JSK qui a continué à dominer son vis-à-vis, sans pour autant le prendre à défaut. Les Congolais ne laissaient pas trop d'espaces derrière, ce qui a rendu la tâche encore plus difficile pour les attaquants kabyles qui verront toutes leurs tentatives échouer soit sur un défenseur, soit sur le portier adverse. Les changements opérés par Geiger, qui a opté en première mi-temps pour la prudence, se sont avérés infructueux. Il faut ajouter à cela l'expulsion de Naïli et la sortie de Coulibaly pour blessure au début de la seconde période. Tout cela a fait que les choses se sont corsées pour les Jaune et Vert. Les coéquipiers de Asselah, poussés par leurs supporters, ont jeté toutes leurs forces dans la bataille surtout dans les dernières minutes de la rencontre, mais c'était compter sans la défense congolaise qui veillait au grain et qui a tenu le coup jusqu'à la fin du match, contraignant, du coup, les Canaris au nul. Un résultat qui permet au tenant du titre, le TP Mazembe, de décrocher le ticket pour la deuxième fois de suite pour la grande finale de la plus prestigieuse des compétitions continentales. Les Kabyles, qui ont réalisé un parcours de champion lors de la phase des poules et dont l'aventure africaine s'est arrêtée, hier, n'ont pas à rougir de leur élimination. Les camarades de Douicher ont certes de quoi être déçus de s'arrêter en si bon chemin, mais le football est ainsi fait. Le mieux qui reste à faire pour Geiger et sa bande c'est de vite tourner la page de la Ligue des champions pour se consacrer entièrement au championnat national.