Les services du secteur urbain El Makkari ont procédé, hier, au ramassage d'une dizaine de tonnes de pierres déposées par les habitants de la rue Benderham à El-Makkari, sous forme d'un bouclier, pour empêcher les automobilistes de stationner leurs véhicules mis en vente, devant les habitations des riverains. Selon des sources du secteur El Makkari, une dizaine de tonnes de pierres ont été enlevées, hier matin, cette opération visant à débarrasser le quartier et ses habitants des nuisances causées par l'activité informelle du marché de vente de voitures qui se tient quasi-quotidiennement dans ce quartier depuis plusieurs années. L'opération d' hier matin, a été menée conjointement par les agents du secteur urbain et les services de police et elle s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités locales tendant à éradiquer graduellement, toute sorte d'activités illicites. D'ailleurs, les véhicules qui sont exposés à la vente ont été mis en fourrière. L'on croit savoir aussi, que le nouveau wali d'Oran aurait suggéré d'aménager un autre lieu pour accueillir le marché de vente des véhicules d'occasion qui sera situé en dehors des agglomérations urbaines. Il y a lieu de souligner que les habitants du quartier Bendarham ont tenté, à maintes reprises, de mettre un terme à l'activité illicite de ce marché, eu égard aux grandes nuisances causées aux riverains et même aux conducteurs des bus desservant les lignes 32 et 22 qui traversent le quartier. Ces derniers affirment rencontrer de nombreuses difficultés pour traverser la rue Bendarham, notamment, alors que les autres axes aboutissant à la cité Dar El Beïda sont fermés à cause des travaux du tramway. Les habitants estiment que ce marché informel a toujours été une source d'anarchie et parfois d'altercations opposant les riverains aux propriétaires de véhicules mis en vente. L'un d'entre eux dira « nous avons assez de cette situation nous causant un grand désespoir de ne pouvoir convaincre les automobilistes de partir de leur plein gré, c'est pourquoi nous avons eu recours au dépôt de pierres pour bloquer le passage et sensibiliser les autorités sur l'urgence de leurs interventions» Un autre dira « cela fait plus de 15 ans que nous souffrons de cette situation, nous avons jamais cessé de nous interroger jusqu'à quand va-t-elle persister. J'ai loué un local commercial que j'exploite presque à temps partiel. Je suis contraint de le fermer vers 18h, à cause des bagarres quotidiennes. » Dans le même sens, un responsable du secteur urbain El Makkari, expliquera « nous avons adressé plusieurs mises en demeure aux vendeurs de véhicules, mais l'absence d'un autre lieu pour l'exercice légal de cette activité, ne nous a pas rendu la tâche facile »