Les candidats aux examens de 5ème année primaire, ceux de la 4ème année moyenne ainsi que ceux qui se présentent à l'examen du baccalauréat, doivent s'acquitter des frais d'inscription auprès de l'Office national des examens et concours (ONEC) antenne d'Oran. L'opération devant s'effectuer par les intéressés ou leurs parents, par voie de mandat via les services de la poste. Hélas! Ladite institution est loin de pouvoir honorer son statut de service public, l'opération est totalement ralentie en raison de la piètre prestation fournie par l'ensemble des bureaux de poste répartis à travers tous les secteurs de la ville. Un constat navrant, fait aux dépens de nombreux parents rencontrés dans ces mêmes bureaux. L'opération de paiement des frais d'examen est actuellement en cours, mais les obstacles auxquels sont confrontés parents et élèves au moment de s'acquitter des frais auprès des bureaux de poste, laissent perplexes par les motifs évoqués par les préposés aux guichets et certains chefs de service: « rupture de reçus, imprimantes en panne ou plus irritante encore la réponse que nous recevons: "nous n'effectuons pas cette opération ». Ces motifs ont été vérifiés par nos soins dès les premières heures d'ouverture. Le même refrain est formulé amèrement et d'un ton discourtois par l'ensemble des préposés de ces institutions. A la poste de Miramar au centre-ville d'Oran, c'est le coup de l'imprimante défectueuse qui est ressortie. Au niveau de St Charles, c'est les reçus délivrés après paiement qui font défaut, même motif chez les postiers de Boulanger qui, à leur tour, ont épuisé les quotas de reçus, nous dit-on. Trois autres bureaux de poste dont celui de la Ville nouvelle, ont confirmé que l'institution postale n'est pas en mesure de remplir la mission qui lui est naturellement dévolue, celle d'un service public jadis donné en exemple. La convention passée entre les ministères de l'Education et celui des Postes et Télécommunications, semble avoir pris un sérieux coup, le contrat n'étant visiblement pas honoré tel que souhaité au moment des signatures entre les deux nobles institutions. Les parents de leur côté, tenus par les délais de paiement, sont irrités et déboussolés devant un tel état de fait. Un père venu s'acquitter des 1.500 dinars de frais nécessaires à son enfant pour s'inscrire à l'examen du baccalauréat dira au sortir d'un bureau de poste « il est 9 heures et on me lance qu'il ne reste plus de reçus, qu'est-ce qui se passe, les responsables sont-ils au courant des lacunes constatées dans leurs bureaux: ni timbres fiscaux, ni imprimés de mandats poste et maintenant c'est au tour des banals reçus de faire défaut ». Une parente, fonctionnaire de son état, venue payer les 1.000 dinars de frais pour son enfant qui doit se présenter au brevet de l'enseignement moyen BEM, dira résignée devant l'échec de sa mission auprès du préposé au guichet: « on trouve des difficultés à accomplir une banale opération de paiement de frais, alors qu'elle devrait prendre tout au plus 5 minutes. Depuis ce matin, j'ai fait pas moins de trois bureaux de poste et je ne suis pas encore arrivée à m'acquitter des frais d'inscription, est-ce normal ? ». Ceci étant, nous n'avons pu obtenir les explications nécessaires sur cette situation décriée par un bon nombre de citoyens, et ce, en raison de l'absence d'un chargé de la communication des postes et télécommunications au niveau d'Oran, ce bureau ne semble exister qu'au niveau d'Alger.