Après plus de deux ans de séances éprouvantes de chimiothérapie pour le traitement d'un cancer de l'estomac, l'ancien chanteur du groupe Raïna Raî, Djillali Amarna de son vrai nom Rezkellah Djillali, s'est éteint, hier samedi après-midi, au service gastrologie du CHU Hassani Abdelkader de Sidi Bel-Abbès, où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Il était âgé de 52 ans. Le défunt laisse derrière lui une épouse et quatre petits enfants complètement démunis en l'absence de ressources permanentes comme c'est le malheureusement le cas de la plupart des artistes algériens disparus. Une campagne médiatique sans précédent dans les milieux artistiques a été menée ces dernières semaines, à travers des supports multiples (presse écrite, radio, télévision, Internet…) jours pour tenter de sensibiliser l'opinion et les autorités locales sur l'extrême précarité dans laquelle vit la famille du regretté Djillali Amarna. Quelques chèques ont pu être glanés ici et là pour lui permettre de couvrir les besoins pressants de ses enfants, mais, dans la durée, en raison de la complexité du cas social posé, force est de reconnaître que ses résultats se sont révélés bien en deçà de ses espérances et de ses êtres les plus chers. A l'image de notre ami ‘Kardenote' qui a conduit, à lui seul, à partir de Munich en Allemagne, une véritable campagne de solidarité sur Youtube en faveur de l'hospitalisation en Europe du célèbre chanteur bel-abbésien, d'autres frères émigrés n'ont pas manqué de donner, eux aussi, le meilleur exemple en répondant à son appel de désespoir. Mais, les quelques sommes d'argent collectées en Algérie et à l'étranger se sont révélées insuffisantes… Jusqu'à son dernier souffle, Djillali gardait le secret espoir de guérir de la méchante maladie qui le rongeait de l'intérieur et revenir ainsi sur scène et voir ses enfants grandir sous le giron familial sans crainte des vents contraires du destin... Mais, le Tout-Puissant l'a rappelé à Lui, au moment même où la radio locale lui consacrait une émission spéciale de solidarité. Adieu Khayi !