«Votre honneur », dira le mis en cause T.N., à l'intention du président de l'audience de la Cour d'appel, jeudi, « si je n'ai pas pu m'expliquer lors de l'audience de première instance, c'est parce que le président de cette dernière, m'a pas laissé le temps». Et d'ajouter, «le magistrat étant jeune, ne m'a pas laissé le temps nécessaire pour m'expliquer c'est pour cette raison que je n'ai pas pu me défendre. ». Surpris par ces déclarations, le président lui lancera dans un demi-sourire : « donc, demain si vous n'êtes pas content de cette audience, vous tiendrez le même langage à mon encontre. » « Non! Votre honneur », dira spontanément le mis en cause. « Et pour cause vous êtes d'un certain âge et vous avez toute l'expérience voulue. » Ce langage a été tenu lors de l'audience de ce jeudi au niveau de la Cour d'appel d'Oran, par le mis en cause. Devant répondre du grief de détention et commercialisation de stupéfiants, ce dernier avait été condamné par le tribunal d'Oran à la peine de sept années de prison ferme. Les faits de cette affaire remontent au mois passé. Alors que les éléments sécuritaires établissaient une ronde au niveau du quartier d'Ed-Derb. C'est à ce moment, qu'un petit sachet contenant 24 comprimés douteux, s'avérant être par la suite des psychotropes, fut trouvé à proximité de T.N.. Ce dernier tenait une table de légumes à ce niveau. Arrêté, il niera que ces psychotropes lui appartiennent. Expliquant que des jeunes, en voyant la police, ont pris la fuite en se débarrassant de ce sachet à proximité de ma table. Appelé hier devant la Cour d'appel,T.N. maintiendra ses dires «votre honneur vous pensez que si j'étais en possession de ces psychotropes, je les aurais jetés juste à côté de ma table ? Ce n'est pas à moi de répondre à cette question, lui rétorquera le magistrat de l'audience. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requit le maintien de la première peine. La défense du prévenu plaidera la non-culpabilité. Aux termes des délibérations, le mis en cause écopera de la peine de trois ans de prison ferme.