Dans la daïra de Mérine qui compte quatre communes, le chef-lieu de daïra, Taoudmout, Taourira et Tefessour avec d'autres localités rattachées comme Aïn Bent Soltane, Aïn Djouhar, Ouala, Amalza-, à 60km au Sud de Sidi Bel-Abbès, il existe un seul bureau de poste. Cete état de fait est à l'origine de la crise de l'indisponibilité de liquidités, au grand dam des responsables. Et les arguments justificatifs de nos agents, ne sont plus convaincants, tel est le diagnostic, pour le moins amer, établi par la majeure partie des usagers de CCP. «La situation devient de plus en plus intolérable», ont-ils souligné. Eux qui se sentaient dans le besoin absolu de retirer leur argent en cette période cruciale marquée par l'avènement de la fête religieuse et les rigueurs hivernales qui frappent la région de plein fouet. D'ailleurs, a-t-on appris, plusieurs retraités, qui ont pris d'assaut le bureau de poste la veille de l'Aïd, et depuis les premières lueurs du jour, pour prendre part aux chaînes interminables, sont revenus bredouilles à cause de cette crise. Ils n'ont pas eu la chance de goûter aux délices de l'Aïd. D'autres fonctionnaires du secteur de l'enseignement, ont été exaspérés par la pénurie et sont restés plusieurs jours démunis en dépit du virement de leur salaire mensuel. Crise intenable qui ne fait que perdurer, surtout avec les salaires des gardes communaux venant d'autres localités de la daïra. «C'est aberrant! s'exclament-ils. Et pourtant il n'y a pas si longtemps, des annexes de bureaux de poste étaient bien installées à Amalza, Oued Taouririe et Tefessour. Pourquoi donc les responsables d'Algérie poste n'ont jamais eu l'idée de les réhabiliter?» «Quand la crise de liquidités sera-t-elle réglée une bonne fois pour toutes et quand ces chaînes de la honte ne seront plus formées, comme au bon vieux temps,» dira un retraité. Et d'ajouter «à mon époque, le facteur se déplaçait en faisant le porte-à-porte pour distribuer les lettres CCP de la paie».