Le jeune Maazouz Mohamed Safi, né le 25 mai 1989 à Oran, est incontestablement une voix prometteuse dans le genre de la chanson oranaise authentique à laquelle il voue une passion depuis l'enfance. Conscient de ses aptitudes artistiques, il tente aujourd'hui de se frayer, en dépit des difficultés, une place dans le monde de la chanson oranaise authentique, un genre musical qui, selon lui, « a été abandonné et éprouve de la peine à recouvrer ses lettres de noblesse compte tenu de la déperdition de ses talents séduits par les chants de sirène de genres musicaux plus lucratifs ». Il rêve déjà de pouvoir « porter un jour la chanson oranaise authentique, qui est remarquable du point de vue des paroles et de la musique, à travers le monde ». Dès 2008, il s'inscrit au Conservatoire municipal Ahmed Wahbi où il suit des cours de violon, même si son instrument de prédilection est le luth qu'il joue avec beaucoup d'aisance. Les débuts dans la chanson pour le jeune Maazouz remontent à 2007 où il participe pour la première fois à un casting pour le concours Alhane oua Chabab organisé à la maison de la culture Zeddour Brahim. Cette tentative ne sera pas couronnée de succès et il sera éliminé au second tour. Loin de se décourager, il intègre la chorale de la maison de la culture où il perfectionnera ses qualités vocales sous la direction de Mohamed Benkamala. En 2008, il est soliste, ce qui lui permettra de faire partie de la caravane culturelle à l'occasion des semaines culturelles d'Oran à M'Sila en juin 2009 et à Mostaganem en novembre de la même année. Il participe à la première édition de la chanson oranaise où il s'illustrera en reprenant la célèbre chanson de Ahmed Wahbi, « Metoual Dellil ». Il sera appelé dès lors à animer diverses soirées musicales, notamment au mois de ramadhan, à l'occasion de la journée de l'artiste et lors de l'hommage consacré à Sabah Saghira et organisé au TRO. La modicité des cachets ne stimulera pas à persister dans cette voie. Il s'insurgera et sera contraint de se gérer lui-même. En compagnie de deux musiciens, il s'en ira animer des soirées musicales à Annaba et à Sousse, en Tunisie, en compagnie de deux amis musiciens. Cette attitude aura pour effet de lui refuser une participation aux deux autres éditions du Festival de la chanson oranaise où il aurait pu briller. Aujourd'hui, Maazouz Mohamed Saf est attelé à la préparation, intitulé « El ‘aïb ‘andek sahel », dont les paroles sont signées Drioua, un ancien chanteur, et la composition musicale Houari Sifaoui, avec lequel il compte concourir pour la prochaine édition du Festival, même s'il continue à soutenir que les lauréats des précédentes éditions «n'ont pu émerger».