Les émeutes sociales sont un appel au dialogue. Elles veulent imposer un changement, et celui-ci n'est nullement une question d'hommes. Plutôt un choix entre options, mais quelles options? En reste-t-il encore dans le monde? Que faudrait-il faire entre un choix à faire entre le renforcement de la solidarité, dite coûteuse, une politique de réduction du chômage, ou plutôt de lutte contre le chômage et de plein investissement dans les infrastructures en absence de massification de l'absence des IDE et donc fatalement de croissance durable hors hydrocarbures ? Serait-ce le système économique qui doit changer dans un contexte où il n'y a que le libéralisme économique qui s'est imposé à toute la planète, riches et pauvres? Il est connu pourtant que le combat est déloyal, les multinationales étant invincibles face à nos entreprises. Comment évaluer et quoi évaluer de ce qui va se déduire de cette confrontation? Faudrait-il compter les pertes de marché ou les performances sociales réalisées par nos entreprises alors qu'il est connu que les populations n'évaluent l'action de l'Etat qu'à ses retombées sur le pouvoir d'achat, l'emploi et le logement parmi les plus prioritaires des besoins? Il est connu, à travers nombre d'expériences vécues de par le monde par des Etats qui en ont rendu compte, qu'en matière de protection sociale les dépenses sont si élevées qu'il est difficile, pour ne pas dire impossible, que puisse exister même un minimum d'Etat providence capable de tout prendre en charge à un niveau qui diminuerait à l'extrême les frustrations socioéconomiques. En présence d'un chômage endémique, où l'Etat ne peut recruter en masse dans la fonction publique et où les entreprises sont saturées en matière d'emplois, il faudrait compter sur une politique de solidarité. Solidarité entre générations pour ce qui concerne la retraite. Solidarité vraiment coûteuse entre employés et chômeurs. Coûteuse, dit-on mais indispensable. Concernant la lutte contre le chômage, tout avait été essayé. S'il y a une solution miracle, cela se saurait car une telle solution n'est pas un secret défense. Il ne faudrait pas considérer un emploi saisonnier ou durable le temps d'un chantier ou même plus court que cela, comme un emploi réel, et le mettre au bilan comme un emploi réel alors qu'il aura cessé d'exister trois mois après. Comment créer des emplois durables en nombre suffisant pour résorber tout le chômage ? Il n'y a plus aucun Etat qui affirme poursuive la politique de plein emploi. Cela fait désormais partie du passé. Même en tant que slogan, il n'y a plus aucun Etat pour y recourir, même les partis populistes. Pour ce qui concerne une économie à ressource mono produite, le problème se pose encore d'une façon plus grave que pour ceux qui diversifient leur économie.