Le musicologue algérien, Abdelkader Bouazzara, qui dirige depuis 2001 l'Orchestre symphonique national (OSN) et est également le commissaire du Festival culturel international de musique symphonique et professeur de violon à l'Institut national supérieur de musique et au conservatoire d'Alger, a été décoré jeudi dernier, des insignes italiens de commandeur de l'Ordre de l'Etoile et de la Solidarité, une première du genre. Il s'agit de distinctions remises pour les mérites distingués de personnalités œuvrant à dynamiser les échanges dans tous les domaines entre l'Italie et les autres pays. La distinction a été remise par l'ambassadeur d'Italie à Alger, Giampaolo Cantini, en présence de Mme Fatiha Akeb, la représentante de la ministre de la Culture. «Je suis ému et très honoré par cet hommage» rendu par l'Italie, devait dire Abdelkader Bouazzara lors de la cérémonie, soulignant que cette distinction -la récompense comprend trois grades: Grand-officier, Chevalier et Commandeur de l'ordre de l'Etoile de solidarité italienne-est à même de l'inciter à «favoriser davantage le partenariat» entre les deux pays du bassin méditerranéen, au plan culturel. Le musicologue Abdelkader Bouazzara, qui a suivi des études musicales en Algérie avant de parfaire son cursus universitaire pendant de longues années au conservatoire d'Etat de Kiev (Ukraine) où il devait décrocher un magistère, a été, entre autres, le producteur de l'émission «Musique des peuples» à la Radio algérienne (1995-2003). Il faut dire que l'homme est continuellement sur le front de la diffusion de la musique classique universelle en Algérie, lui qui a initié de nombreuses tournées à travers le pas. Mais bien plus, il travaille aussi à la revalorisation du patrimoine musical algérien sous sa forme symphonique. C'est en ce sens qu'est né, sous sa baguette, le premier CD de musique algérienne. Interrogé par un confrère sur le changement apporté sur le terrain des mélomanes, grâces aux efforts multipliés des uns et des autres, Abdelkader Bouazzara dira: «Si en 1998 nous arrivions à avoir 200 à 300 personnes dans la salle à Alger, maintenant, c'est 300 personnes qui restent dehors faute de places.»