Mis en cause dans une affaire d'insulte envers un citoyen, H.L., âgé de 39 ans et faisant fonction de imam, au niveau de la mosquée Cheïkh Ibrahim Tazi qui se trouve à Bir El Djir, a comparu hier devant le tribunal d'Oran et le représentant du ministère public a requis à son encontre la peine de dix-huit mois de prison avec sursis. Les faits de cette affaire remontent au mois de mai de l'année passée, à l'intérieur même de la mosquée, citée plus haut. L'incident s'est produit, juste avant la prière du Maghreb, au moment où l'imam donnait son cours. Ce dernier aperçoit alors F.T., en train de lire un bout de papier, ce qui le met hors de lui. Après l'avoir apostrophé, il lance à son encontre un chapelet d'injures. Suite à quoi, il quitte la mosquée. Humilié, dans un lieu de culte, la victime, un homme de loi de surcroît, dépose une plainte à l'encontre de l'imam. L'affaire est alors mise en instruction, pendant plus de six mois. Hier, le prévenu est alors appelé à la barre du tribunal d'Oran. Interrogé, ce dernier nie les faits et explique qu'il s'était énervé, en apercevant ce citoyen qui ne suivait pas le cours. «Mais j'ai juste quitté les lieux, sans rien dire», dit-il. Ces déclarations seront balayées par les déclarations de deux témoins dont un homme, âgé de 70 ans et qui reviendra sur la cruauté mise dans les mots prononcés à l'encontre de la victime. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère a requis une peine de dix huit mois de prison et l'affaire a été mise en délibéré, pour le 6 février.