Mis en cause dans une affaire de dilapidation de deniers publics et acceptation de chèques sans provisions, B.A., acquitté précédemment, a comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, après avoir fait appel contre l'arrêt de renvoi. Les faits de cette affaire remontent à près de dix ans, date à laquelle le mis en cause était alors employé dans une entreprise de produits d'entretien dont la direction générale se trouve à Hennaya. Il avait alors vendu à un client une importante quantité de produits d'entretien. Ce dernier et au moment de payer, remet à l'employé, six chèques d'une valeur globale d'un milliard et six millions de centimes. Mais voilà que l'accusé, au lieu de procéder à la vérification, chose qu'il doit faire avant d'accepter les chèques, omet une pareille directive. Suite à une enquête, il s'avère qu'il s'agit de chèques sans provisions. Rappelons qu'à l'époque des faits, ce même mis en cause, le directeur de cette société et le client ont été blanchis des faits retenus à leur encontre. Appelé hier devant le tribunal criminel, B.A. nie les faits et explique qu'il ignorait devoir se fier à la circulaire interne de l'entreprise qui stipule que tout chèque portant des sommes importantes devait être vérifié. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à son encontre la peine de trois ans de prison ferme et la défense a plaidé, quant à elle, sa non-culpabilité. Aux termes des délibérations, le mis en cause est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis.