L'avant première de la pièce théâtrale "Houma meskouna" du théâtre régional de Mascara, écrite par notre collègue Sid Ahmed Sahla et mise en scène par Frih Mehdi Mohamed, aura lieu aujourd'hui au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi à Alger. C'est dans ce contexte qu'une conférence de presse a été organisée avant-hier par la troupe théâtrale de Mascara, une rencontre avec la presse aux fins de présenter la pièce. Le chargé de la communication de la troupe, auteur de la pièce et journaliste de La voix de l'Oranie, Sid Ahmed Sahla, a rappelé à l'occasion que «le théâtre régional de Mascara compte plusieurs pièces théâtrales et a réussi, grâce à son dynamisme, à relancer le théâtre au niveau des wilayas et régions avoisinantes, avec la participation de jeunes talents». Il a lieu de rappeler ici que la pièce, de trois actes, est le fruit de cinq longues années de travail, une durée voulu par l'auteur du texte pour ne pas laisser de place aux fausses notes et peaufiner son écriture. «C'est ce qu'il faut pour un cru de qualité», aime à rappeler l'auteur de la pièce, écrite dans les pires conditions, entre 1996 et 2000, dans un environnement est-il à souligner marqué par d'énormes difficultés que seuls les gens des contrées reculées, isolées et proies aux hordes sauvages de la décennie noire connaissent. «Il s'agit d'une œuvre hautement recherchée et terriblement incisive» dira l'un des premiers lecteurs du texte. Pour revenir à la pièce en question, mettant en scène quatre personnages -campés par Ouarda de Tlemcen, Abdelaziz de Mascara, Meddah mohamed de Mostaganem et le metteur en scène Frih Mehdi Mohamed-, raconte un arriviste, riche maquignon et chevillard, qui ambitionne de s'impliquer dans une compétition politique. Comment? En faisant pression tout simplement sur son locataire qui, lui, est un éminent prof de sciences vétérinaires, chassé de l'université pour ses idées. Celui-ci est pressé de diriger sa campagne électorale. Il y a lieu enfin de noter que, et comme s'y attendent ceux qui ont eu à lire le texte, bien des scènes de «El haouma meskouna» vont surpendre plus d'un dans la majestueuse salle Mahieddine Bechtarzi. Et au-delà, c'est le travail sur la langue qui est également intéressant à plus d'un titre. La note est d'un éminent linguiste, Abdou Elimam en l'occurrence, qui dira, en 2006: «Sid Ahmed Sahla a réalisé ce que tous les ministères n'ont pu réussir, à savoir notre réconciliation avec notre patrimoine linguistique.» La pièce a donc tous les atouts pour séduire aujourd'hui le public algérois, et d'autres publics par la suite…