L'élaboration du nouveau plan de transport de la ville de Sidi Bel-Abbès a constitué le principal ordre du jour d'une séance de travail ayant regroupé, en fin de semaine écoulée au siège de l'APC, les responsables de la commune et du secteur des transports ainsi que les représentants du Bureau d'études de transports urbains (BETUR), relevant de l'entreprise du métro d'Alger (EMA) en charge de la conduite technique de l'opération. Présidés par le chef de la daïra de Sidi Bel-Abbès, les travaux ont permis aux responsables présents de passer en revue les grandes orientations du nouveau plan de transport qui doivent intégrer, précise-t-on, «les nombreux changements intervenus ces dernières années à l'intérieur et à l'extérieur de la ville du fait de son extension urbanistique, de son accroissement démographique, du développement de ses infrastructures et de l'augmentation inconsidérée de son parc roulant.» Il est à noter que dans le même cadre, le BETUR a été sollicité en 2004 par les autorités locales à l'effet d'élaborer un plan de circulation similaire avec pour objectif «l'analyse du fonctionnement du réseau de voirie de la ville de Sidi Bel-Abbès et d'en formuler le diagnostic relatif aux conditions de circulation permettant la mise en évidence des causes de dysfonctionnements du système circulatoire». Le diagnostic établi à l'occasion, de même que les conclusions auxquelles ont abouti les experts de ce bureau d'études, ont pu certes apporter un meilleur éclairage sur les multiples dysfonctionnements caractérisant ledit réseau mais sans pour autant parvenir à proposer, comme le souhaitaient les responsables, de solutions durables aux problèmes de circulation et de transport auxquels est confrontée la population locale. Sans mode opératoire précis, le plan de transport, ou supposé comme tel, mis au point par le bureau d'études du métro d'Alger, a été rendu encore obsolète avec le retard accumulé par les services compétents dans le lancement de sa phase d'application réelle sur le terrain. Et pour gâcher le tout, même les études annoncées pour l'éradication des principaux points noirs entravant la circulation automobile à l'intérieur de la ville, notamment ceux de l'intersection de la vallée des jardins-pont Perry et du carrefour Guermouche Med - lieutenant Khelladi - Mohamed V qui enregistrent, à eux deux, un flux de transit dépassant les 20% du trafic urbain, ne se sont traduites par aucune mesure concrète tendant à faciliter la circulation des bien et des personnes. En somme, des millions dépensés en pure perte par l'Etat et la municipalité pour des études techniques qui n'auraient finalement guère dépassé le stade du simple diagnostic, lequel est appelé à être établi de nouveau en 2011 par le même bureau d'étude. En tout état de cause, il reste à espérer que le panel d'experts en charge de l'élaboration du futur plan de transport parvienne, cette fois-ci, à cerner au mieux la problématique des transports au niveau de la ville de Sidi Bel-Abbès devant tenir compte des changements actuels et à venir dans l'agglomération, en ce qui concerne notamment sa configuration de future métropole intégrant le chef-lieu de wilaya et les autres localités excentrées de la couronne urbaine et le principe de l'inter modalité qui doit désormais régir le fonctionnement des infrastructures et des modes de transport à Sidi Bel-Abbès.