Deux personnes ont trouvé la mort, jeudi matin, suite à l'effondrement d'un vieil immeuble, situé dans le vieux quartier populaire Chollet et qui s'est écroulé au-dessus de leurs têtes, alors qu'ils se trouvaient à l'intérieur, et ce, au grand mécontentement des citoyens qui pensent que la bâtisse aurait dû être démolie, juste après l'évacuation des familles et les deux personnes décédées sont donc venues pour réoccuper les lieux. Les habitants de Chollet ont appris, avec un grand chagrin, la nouvelle du décès tragique de ces deux personnes dont A.B., âgé de 36 ans, suite à l'effondrement de l'immeuble. Les funérailles ont eu lieu, jeudi, devant une foule nombreuse et avec une grande tristesse. Selon les habitants du quartier, l'immeuble a été évacué en octobre 2009, après avoir été classé zone rouge, parmi les constructions à risque, sachant qu'il abritait 20 familles, ayant été relogées à Haï El Yasmine. Depuis, l'immeuble a continué, d'une manière quasi-quotidienne, à enregistrer des effondrements partiels. Les voisins racontent que les deux victimes se trouvaient à l'intérieur de l'immeuble, dans la nuit de vendredi, lorsque le mauvais temps et les chutes de pluies ont provoqué l'effondrement des murs qui se sont alors écroulés. Elles décèdent alors sur le coup, aux environs de 14 heures, mercredi dernier. Les citoyens affirment que tous les habitants se sont alors précipités vers l'immeuble, quand ils ont su que deux personnes s'y trouvaient et dont l'une était un habitant du quartier. Aussitôt avertis, les services de la protection civile et de la sûreté, se sont rendus sur les lieux. L'opération de sauvetage a duré presque 4 heures, vu l'instabilité des murs et l'état catastrophique dans lequel se trouvait l'immeuble effondré. Plusieurs citoyens ont dénoncé le fait qu'aucun responsable ne se soit déplacé sur les lieux et s'arrêter ainsi devant la gravité de la situation, vu que l'immeuble représentait un réel danger pour les citoyens et les enfants, en premier lieu. Les citoyens affirment aussi avoir adressé, à plusieurs reprises, des correspondances aux responsables, notamment ceux du secteur urbain d'El Badr, pour leur demander de démolir la bâtisse, surtout que cette dernière avait connu plusieurs effondrements partiels, sauf que leurs correspondances sont restées lettre morte. D'une autre part, ces mêmes interlocuteurs tiendront à préciser que la bâtisse, après avoir été évacuée, ses portes et fenêtres ont été condamnées, à l'aide de ciment, mais ont vite été forcées et l'immeuble s'est alors transformé en un refuge pour délinquants et toxicomanes. Pour rappel, nos deux quotidiens, la Voix de l'Oranie et Sawt El Gharb, ont, à maintes reprises, évoqué le problème de la non démolition du vieux bâti, vidé de ses occupants dans tous les secteurs de la ville, ces dernières années et ont également insisté sur le danger constant, résultant du vieux bâti, vu que dans la majorité, il a été réinvesti, soit par d'autres familles, cherchant à se loger, soit par des délinquants qui les ont ainsi transformé en des lieux de débauche. Rappelons que le vieux bâti se trouve dans les quartiers d'El Derb, Sidi El Houari, El Hamri ainsi qu'El Badr, El Makkari et El Mokrani. Pour se justifier, plusieurs responsables ont dit que le vieux bâti, n'ayant pas été démoli, appartenait à des particuliers et c'est pour cela qu'ils ne peuvent pas le démolir. Or, il existe plusieurs habitations, des propriétés de l'OPGI et qui n'ont toujours pas été démolies, et ce, en dépit du risque de leur effondrement. Pour rappel, 16 familles occupent une bâtisse menaçant ruine à proximité de la bâtisse effondrée, c'est-à-dire au 46, rue Benyettou El Ouafi et toutes vivent dans la peur de mourir sous les décombres de leurs habitations qui ont déjà essuyé plusieurs effondrements partiels. A cet effet, ces familles ont fait part de leurs craintes, auprès des autorités compétentes, mais elles restent sans réaction. Sachant que leur bâtisse a été plusieurs fois recensée par les services de daïra, et malgré cela aucune des familles ne fait encore partie d'un programme de relogement.