Quelque 42 familles, habitant le bâtiment n°01 de la rue de Tipaza, se trouvent encore devant une très grande souffrance, suite à la série d'effondrements partiels qui touchent les murs et les plafonds de leur bâtisse. Pas plus tard que la semaine dernière, un effondrement avait failli nuire à la vie des habitants du 2ème étage. Le couloir et les toilettes s'étaient, en effet, écroulés, créant ainsi une grosse panique chez les occupants de l'immeuble. Ces derniers se sont précipités pour évacuer les lieux et ont imploré l'aide des autorités pour les faire sortir de cette situation dérisoire. Dans ce même contexte, B.M., habitant le bâtiment en question dira: «L'effondrement qui a touché le 2ème étage de l'immeuble a semé une grande panique chez les habitants, ils sont tous sortis, de peur de périr sous les décombres, vu que l'effondrement était, cette fois-ci, trop fort. On aurait dit un tremblement de terre et fort heureusement, il n'y avait pas de mouvement, à cette heure-ci, à l'intérieur de l'immeuble. Il faudrait savoir aussi que ce phénomène se reproduit, chaque année, surtout en hiver, vu l'humidité et la vétusté de l'immeuble.» B.B., un père de famille, a été obligé de passer la nuit avec sa famille sous une tente et il dira: «Nous en avons assez de la situation lamentable dans laquelle se trouve l'immeuble qui date, d'ailleurs, de l'ère coloniale et qui commence à présenter un réel danger, notamment après les effondrements ayant touché les murs et les plafonds. L'immeuble ressemble, aujourd'hui, à une grotte et ceci nous a poussés, ma famille et moi, à passer la nuit sous une tente que les voisins avaient dressée, il y a de cela, un an, de peur d'un autre effondrement.» Puis il ajoutera: «Nos enfants sont constamment effrayés, après cette série d'effondrements et dont le dernier a failli nous coûter la vie. En plus, personne n'est venue nous aider.» B.Y., habitant, elle aussi, le bâtiment depuis 30 ans déjà, avancera: «Nous risquons de mourir à tout moment et nous trouvons d'énormes difficultés à accéder à notre appartement qui se trouve au 2ème étage, vu que le couloir et les toilettes se sont écroulés. Nous sommes obligés d'utiliser des planches pour faciliter notre déplacement. Notre immeuble devrait être classé en zone rouge, vu le danger qu'il représente aux citoyens et c'est ce qui a été d'ailleurs confirmé par les agents de la protection civile, lors d'une de leurs interventions. Ces derniers nous ont suggéré de quitter les lieux.» Ces 42 familles se sont donc rassemblées devant le siège de la wilaya, après l'effondrement qui a eu lieu la semaine dernière, en signe de protestation, puisqu'elles figuraient parmi les familles sinistrées et qu'elle avaient reçu la promesse d'être relogées ailleurs, mais aucune suite à ce jour. Par ailleurs, une source relevant de la commune indiquera: «Les services spécialisés au niveau de la daïra sont au courant de ce problème et veillent à revoir la situation de ces familles sinistrées, notamment après le dernier effondrement.»