Sept familles habitant le quartier Oussama (ex Boulanger), plus précisément au 50 rue des frères Belhadj, lancent un appel de détresse à l'intention des autorités locales afin qu'elles les prennent en charge pour les reloger. Les occupants de cet immeuble affirment qu'ils sont en danger de mort, et ce, à cause de la situation désastreuse de leur bâtisse dont les plafonds de certains logements ont déjà eu des effondrements partiels. Selon les habitants, cet immeuble est une propriété de l'Office de gestion et de promotion immobilière (OPGI), il est occupé par 7 familles dont 4 ont bénéficié de leur acte de propriété dans le cadre de la cession des biens de l'Etat tandis que les 3 restantes attendent depuis des années la régularisation de la situation de leurs logements soumis toujours à un contrat de location. Cependant, vu l'état de dégradation avancée de l'immeuble, les locataires ont cessé de payer le loyer depuis 2 ans. La souffrance de toutes ces familles qui vivent sous la menace d'un écroulement total, pouvant survenir à tout moment, est pénible à voir alors qu'aucun responsable n'a réagi à leur appel de détresse. L'immeuble a enregistré, récemment, une série d'effondrements qui ont nécessité le déplacement des équipes de la Protection civile qui ont établi des diagnostics techniques sur l'état de la structure. «Nous avons adressé de nombreuses plaintes, mais aucune d'elles n'a connu une suite alors que nous risquons de périr écrasés sous les décombres de notre immeuble dont la vétusté avancée renseigne sur l'éminence de son effondrement !» s'écrient les habitants. Parmi ceux-ci, Ahmed Haddar dira : «Ma petite famille se compose de 8 personnes et celle de mon frère en compte 9. Nous habitons ici, dans 3 pièces seulement. En plus de l'étroitesse du logement, nous vivons une angoisse stressante car l'immeuble est complètement fissuré». Une autre habitante, Mme Khaldia, témoignera à son tour : «Je veux être relogée ailleurs, et ce, le plus tôt possible. Le danger est imminent, d'ailleurs l'un de mes deux fils, marié, a été obligé de quitter les lieux qui sont devenus un grand danger pour ses enfants» Les habitants ne cessent de s'interroger sur l'indifférence qu'affichent les autorités à l'égard de leur situation qu'ils qualifient d'alarmante. Ils réclament l'envoi sur place d'une commission d'enquête pour s'enquérir de leur situation, dans l'espoir d'être intégrés sur les listes des bénéficiaires du relogement des familles habitant le vieux bâti et dont l'opération doit être effectuée bientôt.