Comme chaque année et à l'occasion du mawlid ennabawi, cette fête est célébrée à coups de pétards et autres produits explosifs. Le nombre de victimes est toujours impressionnant, surtout les jeunes enfants qui manipulent ces pétards, ou plutôt des explosifs, d'une manière purement inconsciente. On parle d'une dizaine de blessés, parmi ceux évacués. «Toutefois, comme nous dira un médecin, il est bien plus utile de dénoncer ou de mettre en garde contre ces produits, que de se morfondre sur le sort des blessés, vu que ces derniers sont parfois gravement touchés.» Ces mises en gardes viennent souvent bien en retard et ce n'est qu'après les festivités explosives que l'on se rend compte du danger. Au niveau du service des grands brûlés au CHO d'Oran, le responsable des soins ambulatoires avance que «Contrairement aux années précédentes, le nombre de jeunes, admis cette année, pour des soins est inférieur». Puis il ajoutera: «Ces jeunes présentent pour la plupart des brûlures aux mains ou au visage et ces dernières risquent d'être lourdes de conséquences.» Il est utile de rappeler le cas de cette jeune enfant qui a perdu la vue en recevant un pétard en plein visage, ou encore ce petit garçon qui y a laissé un doigt, lorsque le pétard lui a explosé entre les mains. Par ailleurs, une question de taille reste posée: «Si ces fameux pétards sont interdits à la commercialisation, comment se fait-il que, chaque année et à l'approche du mawlid, ce sont des centaines de ces produits pyrotechniques qui sont exposés à la vente et parfois par des enfants? Ne serait-il pas plus utile de contrôler le trafic de cette marchandise?» Certes, les saisies sont de taille et on parle de deux containers de pétards, saisis au port d'Alger et 90 cartons de pétards, saisis au niveau d'un quartier d'Oran. On apprend que le propriétaire a été écroué par le magistrat instructeur. Mais combien d'autres quantités ont pu entrer et atterrir librement dans le circuit du marché local?