Les agents de la garde communale ont décidé de descendre dans la rue le 10 du mois prochain, et organiser des regroupements et des sit-in devant les sièges des wilayas et ceux des délégations de wilayas de garde communale, jusqu'à ce que leurs revendications «légitimes», selon eux, soient satisfaites. Les éléments de la garde communale n'ont, d'ailleurs, pas caché leur inquiétude de leur situation, en orientant un bon nombre d'entre eux à assurer la fonction d'agents de sécurité et de prévention dans des institutions publiques, et en joignant les rangs de la garde des forêts avant le 31 du mois de mars prochain. Ces mesures ont poussé les éléments de la garde communale à procéder à des mouvements de protestations. Selon de sources de la délégation générale de la garde communale, le nombre d'éléments concernés par le changement de fonction est estimé à plus 25.000 éléments, indiquant que les revendications auxquelles ils appellent sont «légitimes». Les mêmes sources ont ajouté que la grille des salaires n'est pas compatible avec les missions qu'accomplissaient ces éléments. Cela interviendra, à la suite de la négligence des autorités concernées, qui ne soucient malheureusement des problèmes de ces agents et de l'incapacité des responsables des délégations de wilayas à donner suite à leurs revendications. Ces dernières concernaient en premier lieu la récupération des heures de travail en plus, bénéficier d'une prime annuelle de 30 jours au lieu de 21 ou indemnisation financière contre les 9 jours pendants lesquels ils exercent leur fonction, en plus de l'augmentation de leurs salaires à effet rétroactif à partir du janvier 2008 comme ce fut le cas pour les autres corps de sécurité. Ces mouvements de protestation prévus pour le mois de mars prochain visent à attirer l'attention du Chef de l'Etat sur la dégradation alarmante de leurs conditions sociales. Ils ont catégoriquement refusé l'accord signé entre le Premier ministre et le ministère de la Défense nationale pour avoir écarté la Direction Générale de la Garde Communale des travaux des commissions sécuritaires. Cela a suscité pas mal de troubles au moment où on s'est mis à l'application de nouvelles procédures où un nombre d'agents de garde communale se trouvaient embarrassés à cause d'un sort inconnu, tandis que le reste de ces agents, était orienté à travailler sur la base d'un contrat d'une année renouvelable et peuvent mêmes se trouver licenciés de leur fonction. Il est à souligner, que c'était probablement l'augmentation des salaire du corps de la police qui a suscité autant de réactions des gardes communaux dont le salaire stagne à 20.000 DA en dépit de leur affiliation dans les rangs de L'Armée Nationale Populaire (ANP). Les agents de la garde communale de la wilaya de M'Sila ont refusé la dissolution de leur structure et leur reconversion en éboueurs et concierges. Soulignons, enfin, que des agents de Sidi Aissa, dans ladite wilaya, ont adressé une requête aux parties concernées, les invitant à veiller au bon fonctionnement de leur corps de garde communale et à annuler la décision concernant leur réorientation vers d'autres fonctions.