La décision, qui s'inscrit dans le cadre de la dissolution de ce corps paramilitaire, a suscité le mécontentement des agents qui ont décidé de porter leurs revendications à haut niveau. Les agents de la garde communale, affectés à la vie civile dans le cadre du redéploiement du corps de la garde communale, rejettent le nouveau statut d'agents de sécurité. La décision, qui s'inscrit dans le cadre de la dissolution de ce corps paramilitaire, a suscité le mécontentement des agents qui ont décidé de porter leurs revendications à haut niveau. Un nombre important d'agents de la garde communale a protesté la semaine dernière contre leur transfert vers la vie civile et la décision de les réintégrer comme agents de sécurité au niveau des édifices de l'état, parmi eux des ex-responsables des détachements de la garde communale. Ils considèrent que “ce sont des postes de moindre importance et démérités après de longues années de lutte contre le terrorisme” d'autant que les avantages diminuent avec ce nouveau statut surtout que plusieurs d'entre eux sont des pères de famille et interpellent les autorités à revoir la situation. À Annaba, Aïn Defla, Blida, Sidi Bel-abbès, El-Tarf, Saïda, plusieurs agents de la garde communale, dont des cadres, sont allés même à bloquer la route, comme c'est le cas à Blida où une dizaine de gardes communaux sont sortis jeudi dans la rue en tenues et armes, ces derniers s'interrogent sur leur sort et les critères de sélection. pour eux, “il y a eu discrimination dans le choix des gardes communaux rattachés à l'armée”, précise un agent sous le couvert de l'anonymat. beaucoup d'entre eux ont sacrifié leurs études et leur famille pour répondre à l'appel de la patrie. “c'est injuste qu'on nous brade ainsi”, déclare avec amertume un agent qui pourrait être, selon lui, un cadre dans une société. Comme nous l'avons déjà annoncé dans des articles précédents, les autorités ont commencé la dissolution de ce corps, plusieurs de leurs éléments viennent de recevoir des convocations pour se soumettre à un stage de recyclage de 40 jours afin d'être affectés dans la vie civile comme agents de sécurité rattachés à la fonction publique. Par ailleurs, des agents de la garde communale désengagés seront bientôt recrutés comme agents de sécurité au niveau des établissements scolaires ; le ministère de l'éducation ayant déjà envoyé une instruction à toutes les Directions de wilaya à cet effet pour élaborer une carte des établissements ou règne l'insécurité. Rappelons que le ministre de l'intérieur, Daho ould Kablia, avait déclaré que 60% des éléments de la garde communale, soit 60 000, seront rattachés à l'armée dans le cadre de la lutte antiterroriste, alors que 10 000 éléments seront intégrés dans les rangs de la police communale et près de 30% qui souffrent d'une maladie, d'un handicap ou âgés, seront admis à la retraite où à une mise en disponibilité. “10 000 seront reconvertis comme agents de police communale ou agents de sécurité dans des édifices publics comme la surveillance et la sécurité au niveau de certains corps qui en ont fait la demande, tels que les gardes forestiers et les entreprises de surveillance”. “3 300 éléments sont formés et reconvertis dans une première étape”, avait précisé le ministre.