Dans la perspective du développement du secteur agricole, les pouvoirs publics mettent les bouchées doubles. Outre le recensement des terres cultivables, des études portant sur des projets d'irrigation sont en cours. C'est le cas pour ce qui est de la plaine du plateau d'El-Asnam (Bouira) et de la vallée du Sahel. Ces deux régions connues pour leur fertilité sont située à cheval entre les wilayas de Bouira et Bejaia. Leur irrigation sera plus conséquente. Un projet sera lancé dans ce sens avant la fin du premier semestre de l'année en cours. C'est ce qu'a affirmé le directeur général de l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID). «Ce projet est destiné à irriguer un périmètre de quelque 9.000 hectares. Il sera mis en œuvre sur la base d'une mobilisation commune et concomitante des eaux des barrages de Tichy-Haft (Bejaia) et Tilesdit (Bouira). Il impliquera la mise en place d'un système hydraulique spécialisé intégrant les équipements inhérents à l'adduction et la distribution d'eau, l'installation de stations de pompage et réservoirs ainsi que des travaux connexes dont la protection des berges contre les crues», a-t-il expliqué. «Son impact se mesure en termes de développement du potentiel agricole, au niveau régional, par la création de 8.300 postes d'emploi directs et l'accroissement de la production agricole», a-t-il ajouté. Les études élaborées par les services agricoles tablent sur une production agricole comprenant, entre autres, les céréales, les légumes secs, les cultures fourragères et les maraîchages, à plus de 120.000 tonnes contre 30.000 actuellement, y est-il souligné. Sa réalisation va offrir l'opportunité de la reprise en main et la remise à niveau des offices des périmètres irrigués, notamment en matière de gestion optimale de leurs équipements qui se trouvent actuellement quasiment à l'état d'abandon. Selon le directeur de wilaya des services hydrauliques, il existe dans la wilaya de Bejaia 13 aires d'irrigation, d'une superficie totale de 6.400 hectares, nécessitant toutes une réhabilitation. L'étude technique du projet dont les délais de réalisation sont fixés à 26 mois a été élaborée par un groupe algéro-français.