Afin de favoriser la création de PME et PMI au profit des jeunes entrepreneurs, notamment pour ceux qui ne disposent pas suffisamment de fonds propres pour la création ou l'extension de leurs entreprises et dans le but notamment d'absorber le chômage, les pouvoirs publics viennent de doter les 48 wilayas de 48 milliards de dinars. En effet, ces fonds installés au niveau de chaque wilaya, a-t-on expliqué, sont destinés à participer à l'alimentation du capital de jeunes entreprises. L'objectif est aussi de donner une impulsion au développement local par la multiplication des projets d'investissements, dans la région Sud notamment où ces projets font défaut et d'augmenter l'offre de financement par le développement de nouveaux produits financiers. Quant à la gestion de ces fonds, elle sera assurée par les sociétés de capital investissement opérationnelles qui peuvent apporter du capital et offrir leurs réseaux et expériences pour la création et le développement de jeunes entreprises. Les fonds de wilaya sont donc répartis entre ces sociétés de capital investissement, selon leur capacité et leur présence sur le territoire national, de manière à couvrir l'ensemble des wilayas. En adhérant à ce dispositif, estime le ministère, ces sociétés qui prennent des risques procurent une ingénierie financière ainsi que des fonds propres pour le financement de start-up. D'autant plus que ces sociétés sont chargées de prendre des participations dans les entreprises créées par les investisseurs. Une convention a été signée entre ces sociétés et le ministère des Finances pour définir les modalités d'utilisation de ces fonds. Dans cette convention, il s'agira de traiter les différents aspects du mandat de gestion, dont la constitution et les mises à disposition des fonds, le champ d'intervention de ces sociétés, les modalités de leur intervention et leur rémunération. “Ces ressources apportent une double réponse en termes de levier pour le financement externe mais aussi en apport de ressources à coût nul. Les sociétés d'investissement, assistées par une expertise internationale, auront à intervenir sur leurs ressources et sur celles des fonds mis à leur disposition”, conclut le ministère des Finances dans son communiqué. En outre, parmi les mesures également prises au profit des jeunes entrepreneurs, annoncées notamment au Conseil des ministres qui s'est tenu le 22 février, la création au cours de cette année de sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles PME ainsi que l'allègement des procédures y afférentes avec le concours de l'autorité monétaire et le Fonds national d'investissement. Ajoutant à cela les 230 milliards de DA de crédits bancaires, annoncés par l'Association des banques et établissements financiers, pour le financement de la création de PME-PMI et de micro-entreprises. Par ailleurs, l'Etat algérien compte également sur le concours de pays européens, l'Italie, entre autres, pour développer le segment PME-PMI dans différents secteurs.