La cour d'appel d'Oran statuera, le 13 mars prochain, à propos de l'affaire des comprimés Subutex. En effet, devant être jugé hier, ce dossier a été reporté à la date citée plus haut. C'est donc le 23 novembre de l'année passée que le principal acteur dans cette affaire, le dénommé S.M., natif de Bab El Oued, âgé de 34 ans et exerçant en tant que matelot au niveau du navire «El Djazaïr 2», est interpellé par la PAF au niveau du port d'Oran, avec 42 plaquettes de Subutex. Un médicament dont le principe actif est la «buprénorphine». Il est utilisé dans le traitement contre la toxicomanie comme substitutif. Sa prise doit se faire sous un contrôle médical très rigoureux. Ce dernier a donc pris le soin de cacher ces comprimés, en les collant à sa jambe, avec du ruban adhésif et c'est grâce à la fouille corporelle que le pot aux roses est découvert. D'un autre côté, ayant appris que l'un des amis du mis en cause l'attendait à la sortie du port, une souricière lui est alors tendue par les agents enquêteurs, et ce, afin de l'interpeller. Il s'agit de B.A., originaire, lui aussi, de la capitale et exerçant en tant qu'agent de sécurité au niveau de la direction de la protection sociale à Alger. Ce dernier se trouvait à bord d'une Renault Symbole et attendait S.M. Signalons que les investigations ont permis de déterminer qu'il s'agissait d'une voiture de location dont l'agence se trouve à Birkhadem. Fouillé, on retrouve sur B.A., 2,08 grammes de résine de cannabis et 2040 euros. Une enquête est alors ouverte par les éléments sécuritaires qui arrivent ainsi à démanteler un réseau de trafic du Subutex 8mg. Il s'agit de R.M., dit Yeti, qui sera arrêté au niveau de la corniche. Fouillé, il est saisi la quantité de 55 comprimés de marque Subutex et 55.000 Da. Deux autres personnes, B.Dj. et H.N. sont interpellés alors qu'ils se trouvaient avec R.M. La fouille de la voiture permet de saisir un comprimé de la marque, citée plus haut. Interrogés lors de l'enquête, ces derniers donnent le nom du fournisseur, un certain A.A., résidant à Marseille. La perquisition du domicile de ce dernier qui se trouve à Oran, permet aux enquêteurs de saisir, outre trois comprimés de Subutex, 4 g de résine de cannabis et onze autres comprimés psychotropes d'une autre marque. Jugés en première instance, deux des mis en cause écopent de 15 ans de prison ferme alors que les autres sont condamnés à 20 ans.