Le directeur de l'énergie et des mines de la wilaya d'Oran a révélé avoir récemment procédé au gel des travaux de raccordement au réseau d'électricité de plusieurs foyers, situés dans le quartier de Bouâmama. Selon nos sources, cette décision a été prise, après qu'il s'est avéré qu'un grand nombre d'habitations, érigées dans ce quartier, étaient illicites. L'on apprendra aussi que le branchement devait s'effectuer, la semaine dernière, et les services de la direction de l'énergie et des mines avaient alors prévu un dispositif et des moyens matériel et humain, nécessaires au lancement dans les meilleures conditions possibles de cette opération, nous dira-t-on, avant d'ajouter qu'une prospection sur le terrain, effectuée par une équipe de Sonelgaz, a révélé que la liste des bénéficiaires de ces logements, communiquée par la commune à leurs homologues de Sonelgaz, concernait, entre autres, des habitations illicites. De leur côté, les services du transport d'électricité, ont affirmé que la réglementation interdisait le branchement des foyers illicites au réseau électrique. Ils précisent aussi que les occupants de ces constructions illicites font subir à la Sonelgaz, des pertes financières énormes, vu le piratage d'électricité. «Les services de la Sonelgaz enregistrent des pertes d'argent conséquentes, soit 01 milliard et 300 millions de centimes par trimestre. En 2009, ces mêmes services ont estimé les dégâts, inhérents à ce piratage, à 80 milliards de centimes, répartis entre 24 communes. Outre l'exploitation illégale d'électricité, ce type de raccordement anarchique provoque des accidents dont les conséquences sont parfois dramatiques. De nombreux cas d'électrocution et d'incendie ont résulté de ces raccordements illégaux», nous dira-t-on. Selon ces mêmes services, dans le cas où Sonelgaz assurerait le raccordement de ces foyers au réseau d'électricité, la responsabilité des autorités locales est appelée à se compliquer davantage. A défaut d'être régularisées, ces constructions risquent d'être démolies. Les services compétents ont recensé 20 points noirs de sites d'exploitation illégale d'électricité. Du côté de la commune, l'on assure que la majorité des habitations, situées dans le quartier Bouâmama, n'étaient pas régularisées et leurs occupants ne possédaient que des factures d'électricité et de gaz. Les services de la commune se sont donc interrogés à propos des critères sur lesquels les services de l'énergie et des mines ont pu définir la liste des constructions, jugées illicites, étant donné que l'ensemble des habitations dans le quartier de Bouâmama n'était pas régularisé. Sur un autre registre, il y a lieu de souligner que la wilaya d'Oran a attribué une enveloppe financière de 176 milliards de centimes, et ce, afin de raccorder 2460 logements au réseau d'électricité des différentes communes de la wilaya. Par ailleurs, 116 milliards de centimes sont dégagés pour l'éclairage public des quartiers urbains sur une longueur de 232 km. Dans le cadre de la réalisation du programme quinquennal, 2010-2014, il a été recensé 1364 logements dans 24 communes sur les 26 et qui seront définitivement raccordées au réseau d'électricité, ce qui représente une couverture de 98%. Le taux de couverture jusqu'à 2005 était de 45% et il a augmenté jusqu'à 66%, à la fin de l'année 2009. Selon les statistiques 2010 de la direction de l'énergie et des mines, il a été lancé 243 opérations relatives à l'électricité rurale sur une longueur de 5,61 km. Ces opérations sont en phase d'achèvement. En ce qui concerne le raccordement au réseau du gaz, la daïra de Boutlélis, située à la frontière ouest de la wilaya, a bénéficié d'un projet de raccordement à 256 familles et sur une longueur de 4,39 km.