Les services de la police des frontières ont enregistré, durant le premier trimestre de l'année en cours, au niveau des centres de passage établis au port et à l'aéroport d'Es Sénia, 86 affaires liées au refoulement de harraga et l'expulsion de certains ressortissants algériens déjà installés, faisant l'objet de griefs judiciaires et d'autres pour séjour irrégulier sur le territoire européen. Ainsi, ce bilan trimestriel fait état du refoulement par les autorités françaises et espagnoles de 264 harrag dont certains ont été interceptés, à bord d'embarcations de fortune, au niveau des eaux espagnoles, alors que d'autres ont été interpellés, lors de contrôles de routine dans les villes européennes. D'ailleurs, il a été enregistré, lors de ce bilan, 86 harrag, refoulés en janvier, 88 en février et 90 en mars, c'est dire que même la saison hivernale ne fait pas reculer les harraga. Il est à noter que les clandestins refoulés sont constitués de femmes et d'hommes d'âges divers. Sur ce même registre, les mêmes services ont également traité 13 affaires liées à l'expulsion de 13 ressortissants déjà installés en Europe mais qui se trouvent sous le coup de condamnations judiciaires à l'étranger. D'une autre part, ces mêmes services ont enregistré 55 affaires liées aux séjours irréguliers de personnes, ayant obtenu des visas pour l'étranger, pour des raisons médicales ou pour des visites familiales et qui ont dépassé la validité de leurs séjours, leur nombre est de 63 et ont tous été remis aux autorités nationales. Ceci se passe alors que des centaines de harraga sont toujours portés disparus, tandis que la mer continue de rejeter les corps. Sachant que 22 corps ont été repêchés par les gardes-côtes durant l'année précédente.