L'échappée pour 300 «harragas», ayant réussi au courant de cette année à joindre les côtes de la péninsule ibérique, ont fini en prison. Les Autorités espagnoles ont refoulé depuis le début de l'année, 300 candidats à l'émigration clandestine vers le port d'Oran, sur des dessertes commerciales, selon des sources portuaires. Ces candidats à l'émigration clandestine, avaient été arrêtés par la Guardia civile espagnole pour séjour illégal sur le territoire ibérique. Ils avaient été gardés durant plusieurs jours dans des centres de détention provisoires, avant leur expulsion vers le port d'Oran. La grande majorité de ces harragas avaient réussi la traversée vers les côtes de la péninsule ibérique sur des embarcations de fortune à partir des plages du littoral Ouest du pays. A leur débarquement au niveau du port d'Oran, les jeunes harragas, ont été remis aux éléments de la Police des frontières algériennes (PAF), avant d'être transférés vers la Sûreté de wilaya. Durant tout le temps passé sur le territoire espagnol, ces harragas ont vécu cachés en se mêlant à la foule et constamment en alerte. Les Autorités espagnoles ont pris la décision de refouler systématiquement tous les clandestins appréhendés pour séjour illégal. Les Pouvoirs publics algériens ont aussi choisit ces dernières années la solution de la dissuasion : six mois de prison ferme pour ceux qui tentent de quitter le territoire national, par des voies illégales. Cette pénalisation de l'émigration clandestine par les Autorités, comme moyen de mettre un terme à la recrudescence du phénomène des harragas, n'a pas eu les résultats tant attendus. Malgré ces mesures exceptionnelles, le traitement policier et judiciaire n'a pas eu d'effet considérable sur le phénomène. Des pics ont été atteints en 2007 et 2008, avant de voir la courbe descendre de manière assez sensible. Durant l'année 2007, les Gardes-côtes algériennes ont arrêté 1.530 harragas et découvert 86 cadavres rejetés par la mer. Depuis les choses commencent à changer. Les derniers recensements des Gardes-côtes ont démontré une sensible baisse des tentatives de l'émigration clandestine, à destination des côtes espagnoles ces derniers mois à Oran. Les Autorités locales ont changé de stratégie ces derniers mois, pour lutter contre le phénomène de l'émigration clandestine, en prônant une politique du plein emploi pour l'intégration des harragas. Une soixantaine de postes d'emplois ont été ainsi créés au profit des jeunes harragas à Oran. Des commissions spéciales ont été mises sur pied à la Direction de l'Emploi, pour étudier des dizaines de demandes de jeunes harragas, pour la création de micro entreprises à Oran. Ces commissions ont pour mission d'accompagner les jeunes pour leurs faciliter les procédures d'obtention des crédits bancaires. La Direction de l'Emploi dispose aussi de cellules d'écoute et de recensement chargées de l'établissement d'une carte de travail de la Wilaya d'Oran, en corrélation avec les attentes de cette catégorie de demandeurs d'emploi.