A la suite des dernières mesures prises concernant l'interdiction de la pêche, plus de 50 marins se trouvent confrontés au chômage forcé. C'est ainsi que les patrons de chalutiers ont observé un rassemblement face au port de Ténès pour contester l'arrêt biologique décidé dernièrement par un arrêté du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui prend effet à compter du 1er mai jusqu'au 31 août 2011. Les décideurs ont complètement ignoré le volet social lié à cette activité en prenant un tel arrêté, selon les manifestants. D'après les marins en chômage, 50 familles vont être écartées pour une longue période de quatre mois sans ressource aucune. Ils affirment dans ce sens que le ministre de la Pêche n'a pas tenu ses promesses pour l'envoi d'une commission de spécialistes pour déterminer les zones de pêche non concernées par cette mesure d'interdiction. L'acte pris par le ministre touche principalement tout le littoral qui s'étend sur 120 km. Devant l'absence de négociations, les patrons de chalutiers ont décidé de ce mouvement pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce problème afin de lui trouver une solution dans l'immédiat. Dans ce cadre, une cellule de crise a été installée au niveau de la Chambre de la pêche pour étudier les revendications des propriétaires de chalutiers. Elle est composée de représentants des Gardes côtes, de la Chambre de la pêche et de la direction de la Pêche et des ressources halieutiques, ainsi que de délégués de la corporation. Selon le président de la Chambre de la pêche, toutes les doléances des patrons pêcheurs sont consignées dans un procès-verbal qui sera transmis au département ministériel pour une suite à donner.