Des responsables et des élus de la commune d'Oran ont levé le voile sur une série d'anomalies et de graves erreurs ayant profondément entaché la mise en œuvre du système de généralisation à travers les 12 secteurs urbains de service relatif au retrait des actes de naissance originaux n°12 et S12, exigés dans les dossiers d'obtention d'un passeport biométrique, via le système informatique instauré, il y a quelques mois. Des bourdes aux conséquences parfois graves, seraient dues à l'utilisation du disque dur externe au lieu du réseau intranet, dans le fonctionnement de ce système informatique. En effet, les graves erreurs qui apparaissent dans de nombreux actes de naissance, enlèvent à ces documents le caractère officiel et authentique et peuvent exposer leurs utilisateurs à des ennuis judiciaires. En effet, une année passée après l'instauration des actes de naissance S12, un document indispensable à la confection d'un passeport biométrique qui, rappelons-le, n'est pas encore en vigueur, des responsables à la commune d'Oran parlent d'une véritable catastrophe qui caractérise actuellement le fonctionnement du système de généralisation, à travers les 12 secteurs urbains du service relatif au retrait des actes de naissance n°12 et le S12 exigé pour la confection d'un passeport biométrique, via le système informatique. Selon nos interlocuteurs, ces services n'ont pas épargné la direction centrale de l'état civil, transféré, il y a quelques mois, au niveau de l'un des pavillons du palais des expositions d'Oran. Ils affirment aussi que ces grosses bourdes seraient dues à l'utilisation d'un disque dur externe, au lieu d'un réseau intranet qui permet une connexion directe entre les 12 secteurs urbains et la direction centrale des services de l'état civil. A en croire actuellement nos sources, les ingénieurs en informatique scannent régulièrement les registres de naissance dans un disque dur externe, puis les transfèrent dans les réseaux des secteurs urbains. Ce procédé ne répond pas à l'objectif principal, ayant servi de base à l'élaboration de ce projet, à savoir l'instauration d'une connexion permanente entre les services centraux de l'état civil et les 12 secteurs urbains. Sur un autre registre, nous apprenons d'un délégué de secteur que les registres des années 30 scannés, ne sont pas disponibles dans l'ensemble des secteurs urbains, car ils n'ont pas été copiés sur le disque dur. L'autre affaire qui semble prendre l'allure d'un autre scandale concerne le refus des services, responsables de l'établissement des actes de mariage, des extraits de naissance n°12, délivrés par les secteurs urbains et exigent des futurs mariés de présenter des actes de naissance n°12 délivrés par le service central de l'état civil. Une attitude totalement incompréhensible, lorsqu'on sait que les actes de naissance n°12, délivrés par les secteurs urbains sont les mêmes délivrés que ceux délivrés par le service central de l'état civil, vu que les registres sont scannés sur un disque dur que tous les services peuvent utiliser. Une telle situation expose les futurs mariés à des problèmes dont ils pouvaient bien s'en passer, vu que le service central de l'état civil est uniquement réservé aux personnes, natives d'Oran et habitant dans les différentes wilayas du pays, ou bien à la rectification des erreurs. Selon de nombreux citoyens que nous avons rencontrés sur place, le service matrimonial leur exige des actes de naissance n°12, établis à partir des registres originaux et non des registres scannés, car ces derniers ne disposeraient pas de mentions marginales, indiquant la situation sociale du postulant. Le hic dans cette affaire résiderait dans le fait qu'en dépit des sommes colossales dépensées pour la mise en œuvre de ce projet, ce dernier n'est toujours pas doté d'un système de mise à jour des mentions marginales. En effet, les actes n°12, délivrés par les secteurs urbains ne disposent pas de ces mentions, car ils sont établis à partir de registres scannés non mis à jour. Du coup, l'acte de naissance n°12 retiré du secteur urbain, perd toute crédibilité ou authenticité. Pire encore, l'on croit savoir qu'on exige aux postulants au retrait d'un S12, de présenter une déclaration sur l'honneur indiquant que le demandeur n'a jamais retiré ce document. A en croire un délégué du secteur urbain, les administrations communales à Oran ou dans d'autres wilayas peuvent être induites en erreur, à cause de telles défaillances, imputées au système actuel, car n'importe quel citoyen peut retirer plusieurs actes de naissance n°12, délivrés dans différents secteurs urbains. A ce propos, le vice-président de la commune, Berkani Aziz, confirme l'absence d'un réseau intranet, pouvant assurer une connexion permanente entre les différents secteurs urbains et le service central de l'état civil, précisant qu'initialement, il était prévu de lancer cette opération, parallèlement à l'installation du système intranet. Il fera savoir en outre que la commune a dégagé, il y a 03 mois, une enveloppe financière destinée à la réalisation de ce réseau. Actuellement, la commune attend la réponse des services d'Algérie poste, concernant la dotation de la commune d'un système intranet. Il n'est pas inutile de rappeler que le directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya d'Oran a déclaré, lors d'une rencontre avec la presse, tenue au siège de la wilaya, que la généralisation du service du retrait des actes de naissance à travers les 12 secteurs urbains ne pouvait aboutir, sans l'instauration d'un unique réseau informatique. Une directive qui malheureusement n'a pas été appliquée à ce jour.